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| Open your eyes and see the way our horizons meet. (Jill) | |
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Jay Winslow » billets achetés : 186
| Sujet: Open your eyes and see the way our horizons meet. (Jill) Dim 19 Oct - 21:24 | |
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Jay aurait dû sentir que Jill tentait de lui tendre un piège quand elle lui avait demandé de la rejoindre à Magnificient Mile. Mais il était bien trop naïf et avait décidé d’accorder le bénéfice du doute à la rouquine avant de grimper dans le premier bus pour l’avenue la plus clinquante de tout Chicago. Quand il l’aperçu au coin de la rue un peu plus tard, il ne put s’empêcher de sourire. Et de sentir ces fichus papillons dans son ventre et les battements de son cœur s’accélérer. Elle arrivait à totalement l’envouter par sa simple présence. La façon dont elle jouait avec ses cheveux. La façon dont elle levait les yeux au ciel et souriait quand Jay lui faisait une blague. La façon dont elle fronçait son nez quand il la taquinait. La façon dont elle se mordait les lèvres. Tout chez elle le faisait chavirer. Mais le bonheur fut de courte durée quand Jill s’agrippa à son bras et le tira vers les boutiques en lui annonçant qu’il fallait qu’il l’aide absolument pour trouver la tenue parfaite pour une soirée. Et ce fut à ce moment-là que Jay se rendit compte qu’il avait été bien trop naïf et qu’il aurait dû un peu plus se méfier des intentions de la belle. Pourtant, elle savait très bien que les magasins et lui ça faisait deux, il se demanda même si elle ne l’avait pas fait exprès. Il fallait avouer que Jay n’était pas très pointilleux sur le prêt-à-porter et n’était pas du style à dépenser des fortunes pour cela. Mais une après-midi avec Jill, ça ne se refusait pas. Et puis, elle était tellement mignonne quand elle courait dans tous les sens à la recherche de la perle rare qu’il la pardonnait en quelques secondes.
Ils écumaient déjà les boutiques depuis presque une demi-heure, au grand damne de Jay et au plus grand bonheur de la rouquine quand elle décida enfin de se stopper dans un magasin pour faire quelques essayages. « Vous les filles, je ne vous comprendrais jamais. » soupira-t-il avant de lui emboiter le pas. Il restait un peu en retrait quand Jill fouinait dans les rayons, hochait la tête sans grande conviction quand elle lui montrait des habits, faisait parfois des grimaces auxquelles elle répondait en tirant la langue, et échangeait des regards de compassion avec de pauvre garçons qui semblaient subir le même sort que lui. A un moment, il s’aventura à regarder lui-même et présenter les pires horreurs que le magasin avait en stock à Jill. « Tu penses que ça m’irait au teint ? » lançait-t-il d’un air très sérieux qu’il n’arrivait jamais à garder très longtemps. Et dès qu’elle levait les yeux au ciel et décochait un léger sourire, il savait qu’il avait gagné. Il n’avait pas fallu longtemps à la jeune femme pour avoir les bras chargés et se diriger vers les cabines d’essayages. Assis à côté, Jay tentait de tuer le temps, priant que Jill se lasse de ses emplettes au plus vite. « Avoue, tu m’as simplement traîné ici pour que je porte tes sacs ! » lui lança-t-il d’un air moqueur tandis qu’elle était encore dans la cabine.
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Jill Hemmings » billets achetés : 360
| Sujet: Re: Open your eyes and see the way our horizons meet. (Jill) Lun 20 Oct - 11:06 | |
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Quand elle était gamine, Jill adorait jouer à Action ou Vérité. Cela pouvait paraitre con, d’y jouer à sept ans, mais ça amusait la rouquine ; elle gagnait toujours, si gagnant il y avait. Une action ? Pas de problème, elle allait le faire, elle n’avait pas froid aux yeux. Une question ? Elle y répondait honnêtement, car elle choisissait avec soin les personnes avec qui elle allait jouer. Elle pensait qu’en racontant des secrets à ses amis, il n’allait pas être divulgués. Jillian, c’est idiot, mais elle a toujours cru que l’amitié était plus importante que tout le reste. Que ses amis n’allaient jamais la lâcher, qu’ils ne la laisseraient pas tomber, qu’ils seraient là, à ses côtés, pour toujours et à jamais. Jill, Jill la gamine, l’innocente, la New-Yorkaise, la fille qui avait encore une mère, elle pensait que trouver l’amour, c’était juste une histoire de temps et que cela arriverait forcément un jour ou l’autre, mais elle pensait que trouver des amis, c’était bien plus difficile… C’est fou comme a changé, depuis ce temps-là. Bon nombre de choses lui avaient fait changer d’avis. Pendant son lycée, son adolescence, elle avait été cette fille populaire, celle qui collectionne les petits copains sans vraiment avoir de sentiments. Les années avaient passé, et la rousse avait vu ce qui s’était passé avec sa sœur jumelle et son mec, alors elle avait flippé. Elle avait eu peur que ça lui arrive, à elle aussi, de tomber sur un connard. Elle avait eu peur de ne jamais aimer, qu’on ne l’aime pas, peur de ne pas trouver ce qu’on appelle l’âme sœur. Ça l’avait fait flipper pendant de longues années. Jusqu’à récemment, où tout avait changé.
Jusqu’à Jay. Jusqu’à ce fameux jour où elle s’était rendue compte que merde ! c’était arrivé, elle était tombée amoureuse d’un mec. Elle, l’incapable des sentiments, paumée dans tous ses raisonnements sur l’amour, avait fini par mettre le pied dedans, jusqu’à s’y glisser entièrement.
Et maintenant, même si Jay n’était pas son mec et qu’il ne s’était encore rien passé, elle voulait passer du temps avec lui. Juste lui et elle, elle et lui, tous les deux. N’importe où, n’importe quoi, n’importe quand, tout lui allait, quand elle était avec Jay. Bon, il se trouvait aussi que demain, Jill devait allée à une soirée un peu chic, et qu’elle devait être bien habillée. La soirée en question, elle ne l’avait pas précisé au brun, mais c’était un repas de famille… Il n’empêche qu’une « soirée Hemmings », ça se prépare. Et lorsque cela fait plus de cinq ans que vous n’avez pas vu vos cousins, cousines et tout le tralala, vous tenez à être présentable. C’est pourquoi Jill avait entrainé Jay à Magnificent Mile, histoire de le sortir, d’être avec lui et de faire les boutiques. Le mélange était parfait pour la rouquine mais elle avait eu peur que Jay soit vite lassé, alors au bout de trente minutes, elle entra finalement dans une boutique pour essayer des habits. Alors qu’elle se dirigeait vers les robes, Jay surgit derrière elle et lui montra la pire chose de tous les temps : une sorte de combinaison léopard rose. Une horreur. « Tss, t’es con ! » répondit Jill, un énorme sourire sur les lèvres, retenant une formidable envie de rire. Elle partit en cabine, quelques minutes plus tard et elle était en train d’enfiler une robe lorsqu’elle entendit la remarque de Jay. « Bien sûr que non… » Elle glissa la tête à travers le rideau. « T’es là parce que j’aime être avec toi… » Oh merde. Elle avait vraiment dit ça ? « Et que j’avoue, j’aime qu’on me porte mes sacs ! » Ah, la vraie Jill revenait ! « Mais, hum, si tu veux, tu peux avoir une autre utilité ? » Jill et le sarcasme sont meilleures amies. « Genre, j’ai la putain de fermeture de cette putain de robe qui est coincée, tu m’aides ? » Bah quoi ?
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Jay Winslow » billets achetés : 186
| Sujet: Re: Open your eyes and see the way our horizons meet. (Jill) Lun 20 Oct - 16:05 | |
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« T’es là parce que j’aime être avec toi… » Son cœur avait fait un petit sursaut quand il avait entendu cette phrase et avait directement décollé les yeux de son téléphone pour voir sa frimousse à travers le rideau. « Et que j’avoue, j’aime qu’on me porte mes sacs ! ». Jay soupira et leva les yeux au ciel avec un léger sourire, Jill, on ne la changera jamais. Ce genre de situation décontenançait le jeune homme à chaque fois, comme si elle se rattrapait pour lui faire comprendre qu’il ne devait pas se faire de faux espoirs sur leur relation. Il l’avouait, souvent face à elle, il tournait en rond. « Vu ma superbe carrure d’athlète, j’suis pas sûr que tu aies choisi la bonne personne pour ce type de mission !». L’autodérision, c’était plutôt son fort.« Mais, hum, si tu veux, tu peux avoir une autre utilité ? » Il la regarda l’air perplexe. Avec elle, il pouvait s’attendre à tout et n’importe quoi. « Genre, j’ai la putain de fermeture de cette putain de robe qui est coincée, tu m’aides ? » Il leva les sourcils et pointa son pouce derrière eux vers l’intérieur du magasin « Tu veux pas que je demande à une vend… » Il n’avait même pas eu le temps de finir sa phrase que Jill avait déjà repassé sa tête derrière le rideau et l’attendait dans la cabine. Il regarda autour de lui, l’air un peu perdu. Oui Jay, elle attendait bien que tu la rejoignes dans la cabine ! Toujours un peu surpris, il se leva lentement et glissa son téléphone portable dans la poche arrière de son jean. Il posa la main sur le rebord de la cabine et encore une fois regarda autour de lui. Il était un peu gêné et surtout ne voulait pas qu’une vendeuse le repère et s’imagine des choses. En même temps, si une vendeuse passait par là et regarder autour de lui d’un air suspicieux avant d’entrer dans la cabine, elle se poserait encore plus de question. Il entra alors plus ou moins timidement dans la cabine et ne put s’empêcher de regarder Jill. Elle était dos à lui et tenait des cheveux en hauteur pour qu’il tente de l’aider avec sa robe. Il pouvait voir le reflet de la jeune femme dans le miroir face à elle, elle était tout simplement magnifique. « Whoua … Whoua … Attends, je sais pas si t’as compris Jill mais … Wouah, t’es superbe … Et je ne dis vraiment pas ça pour écourter ta séance shopping ». Non, il le pensait vraiment. Jill était toujours sublime à ses yeux, mais il devait avouer que cette robe la mettait vraiment en valeur. Il ne sait pas combien de temps il avait passé à la regarder, mais secoua la tête et se rapprocha d’elle, histoire qu’elle ne pense pas qu’il était en train de la reluquer. Même si au fond, c’était un petit peu vrai. La vision qu’il avait, la robe à moitié fermée et les épaules nues de Jill, le mettait plus ou moins mal à l’aise. Parce que franchement, si ça ne tenait qu’à lui, au lieu de l’aider à décoincer la fermeture pour fermer complètement la robe, il préférerait largement la décoincer pour l’aider et l’enlever. Il s’approcha un peu plus, il ne manquait plus qu’un pas pour qu’il soit quasiment contre elle. Il sentait son rythme cardiaque et sa respiration s’accélérer.
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Jill Hemmings » billets achetés : 360
| Sujet: Re: Open your eyes and see the way our horizons meet. (Jill) Lun 20 Oct - 22:01 | |
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Jay et Jill s'étaient bien trouvés, c'était certain. Et encore plus que leurs échanges adorables et leurs instants mignons, le plus drôle était sans conteste leurs dialogues à tous les deux. Ces dialogues où ils ne se prenaient pas au sérieux. Alors à sa réplique sur sa présence dans le magasin, il répondit quelque chose concernant sa carrure d'athlète qui fit sourire la rouquine. Au son de sa voix, Jill sentait que c'était de l'ironie, de l'auto-dérision, mais elle se demandait si le jeune homme pensait vraiment ce qu'il disait... Aux yeux de la rousse, Jay était parfait sur tous les points, y compris la carrure. Oh, d'accord, il n'était peut-être pas taillé comme Simon mais pour Jill, Jay était parfait. Absolument et indéniablement parfait. « Je n'aurais pu choisir meilleure personne ! » lança-t-elle d'un ton amusé. Et elle le pensait de plus profond de son coeur, elle avait choisi la meilleure personne au monde pour faire les boutiques pour l'unique et bonne raison que c'était la seule personne avec qui, en ce moment, elle avait envie d'être. Elle rougit toute seule à l'idée de cette pensée et sans réfléchir, elle demanda au brun de rentrer avec elle dans la cabine. Bon, elle lui demanda de fermer sa fermeture mais l'un dans l'autre, ça revenait au même. Jay commença une phrase qu'elle avait anticipé, et pour seule réponse elle re-rentra dans sa cabine d'essayage. Elle le sentit hésiter et pendant ce temps-là, elle s'observa dans la glace. La robe était noire, dans une étoffe légère et douce, qui convenait parfaitement à Jill. Sauf que, douée comme elle était, elle avait vraiment bloqué la fermeture. Elle avait réellement besoin d'aide, besoin qu'on lui attache la robe parce que, pour être honnête, ça lui grattait horriblement le dos. Un mouvement de rideau et voilà que Jay entrait dans la cabine avec elle. Ils étaient si proches... Elle secoua la tête comme pour chasser ses propres pensées et souleva ses cheveux roux. C'est là qu'elle vit que Jay l'observait. C'est là que Jay lui dit qu'elle était magnifique et c'est là que son coeur fit un bond dans sa poitrine. « Merci... » répondit-elle, un sourire doux et timide sur les lèvres, contrastant avec le sourire jusqu'aux oreilles que la rousse avait l'habitude de faire ; ce sourire là semblait plus réel. « Oh, tu aimerais écouter cette virée shopping, hein ? » dit-elle, mi moqueuse, mi amusée, rompant le malaise qui s'était installé. Jay se plaça derrière elle et remonta doucement sa fermeture éclair, en bloquant un peu au début. Elle murmura un remerciement et se retourna vers lui, le regardant droit dans les yeux. Une mèche brune s'échappait de sa touffe et Jill, doucement, la remit en place. Toucher la peau de Jay provoquait une sensation étrange chez la jeune fille, et ça lui plaisait. Tout ce dont elle avait envie, c'était l'embrasser et se serrer contre lui. Fort. Très fort. Jusqu'à être engloutie par son étreinte. « T'es beau. » Elle avait dit ça comme ça, avec toute la simplicité qu'elle avait. C'était pas long, comme phrase, mais Jill se sentit mal de l'avoir dite. C'est qu'aussi, elle n'avait pas l'habitude d'exprimer ses sentiments. Elle toussota un coup, fit un pas vers lui puis se ravisa, ouvrit le rideau et s'observa dans le miroir. « Je la prends ? » Elle a toujours eu tendance à passer du coq à l'âne, Jill, c'est dans son caractère. Mais là, c'est fait exprès.
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Jay Winslow » billets achetés : 186
| Sujet: Re: Open your eyes and see the way our horizons meet. (Jill) Mar 21 Oct - 19:54 | |
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« Oh, tu aimerais écouter cette virée shopping, hein ? ». Pour rien au monde Jay échangerait ces instants passés en compagnie de Jill. Timidement, il décoinça la fermeture de la robe et la remonta doucement. Il sentait toujours son cœur battre aussi fort. Il n’osait même plus croiser le regard de la jeune femme dans le miroir. Lorsqu’elle se retourna vers lui et plongea son regard dans le sien, il sentit encore une fois son cœur chavirer. Tout ce qu’il voulait, c’était la serrer dans ses bras. La sentir contre lui. La serrer fort et tendrement à la fois, comme si elle était une petite poupée de porcelaine fragile. Il voulait l’embrasser, encore et encore. Combien de fois s’était-il déjà retenu de ne pas le faire. Surement des centaines. Parce que, si rien ne pouvait rien se passer entre eux, et bien tant pis, mais une chose était sûr, il ne voulait pas que la belle rousse sorte de sa vie. Une simple amitié, bien qu’elle puisse être ambiguë, était toujours mieux que rien du tout. Il l’a vit doucement lever sa main vers lui. Encore une fois, son cœur se mit à battre plus vite, plus fort. Il sentit la douceur de sa main sur sa peau et aurait aimé que cet instant dur bien plus longtemps qu’une rapide seconde. « T'es beau. » Il ouvrit la bouche, comme si il était prêt à répondre … Mais rien. Lui qui avait toujours une petite réplique saupoudrée de son humour parfois douteux se retrouvait bouche bée sans avoir rien à ajouter. Non rien. Qu’est-ce qu’il pouvait répondre à ça. Qu’est-ce qu’elle voulait dire par là. Elle le troublait et encore une fois, il se retrouvait complètement perdu. Il avait bien sentit que tout comme lui, Jill n’était pas des plus à l’aise par la situation qui venait de se produire, mais il ne pouvait pas savoir si c’était pour les mêmes raisons que lui. Jill, sa Jill, il la connaissait mieux que beaucoup de monde et pourtant parfois, il ne savait plus trop sur quel pied danser. Ou alors Jay se posait simplement trop de question. « Je la prends ? » Il était encore dans ses pensées quand Jill lui posa la question. Il secoua la tête et quitta la cabine, en regardant encore une fois si une vendeuse ne passait pas par là. Il la regarda encore une fois. Elle était à tomber, vraiment. Il aurait pu passer des heures à simplement la contempler, il se demanda d’ailleurs si il n’attendait pas trop longtemps avec de lui donner une réponse. Il se massa la nuque et se racla la gorge. « Je dirais oui … » Subitement, il attrapa la main de la jeune femme et la fit tourner comme une danseuse. Il l’observait, amusé avec un regard remplit de tendresse. « Parfaite. Mais en me regardant, tu te doutes bien que je n’ai pas un sens aiguisé en matière de mode. ». C’est vrai qu’à le voir, avec ses vieilles baskets, son jean et chemise à carreau, il faisait un peu tâche dans un magasin comme celui-ci. « D’ailleurs, tu ne m’as même pas dit pour quelle occasion tu avais besoin d’une robe … ? ». Il pouvait bien être curieux non ? Et qu’elle ne lui dise pas que c’était pour un rendez-vous galant, sinon il mourrait sur place.
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Jill Hemmings » billets achetés : 360
| Sujet: Re: Open your eyes and see the way our horizons meet. (Jill) Jeu 23 Oct - 21:46 | |
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Jill n'avait vraiment pensé à mal, à bien ou même à quelque chose en particulier lorsqu'elle avait demandé à Jay s'il pouvait l'aider avec sa robe. L'idée que le jeune homme puisse entrer dans la cabine et remonter une fermeture ne lui avait pas paru extraordinaire, sur le coup. Même plutôt banal. Des tas de gens faisaient ça, et la jeune femme ne tenait pas à rester coincée dans une robe noire jusqu'à la fin de ses jours. Merci mais non merci, ce n'était pas dans la liste de ses priorités du moment. Ses priorités du moment, là, maintenant, tout de suite, se résumaient au nombre de trois. Premièrement, elle devait trouver coûte que coûte le moyen de faire battre son coeur, parce que la proximité de Jay la rendait folle. Folle heureuse, folle amoureuse mais follement anxieuse. Deuxièmement, il allait falloir qu'elle réfléchisse à un truc pour se sortir de là. N'importe quoi, tant que la bouche du jeune homme ne se trouvait pas à moins de quelques centimètres de la sienne. La tentation était bieeen trop forte. Et, troisièmement, Jill devait aussi choisir une robe. Parce que bon, à la base, elle était quand même venue là pour ça. La noire était jolie, mais peut-être un peu trop stricte ? Ou bien pas assez ? Ou alors trop féminine ? Pas assez chère ? Trop ? Dans toute cette histoire, Jill était paumée ; elle était douée pour choisir comme s'habiller, pas pour savoir comment sa grand-mère voulait qu'elle s'habille. Sauf que le problème du moment n'était pas Mamie, c'était Jay. (Ouais, pas vraiment un problème, plus quelque chose comme un beau gosse terriblement attirant qui se tenait tout juste à côté d'elle et dont elle était folle amoureuse.) Alors, elle voulait juste sortir de la cabine, histoire de calmer son pauvre petit coeur. Elle n'avait pas prévu de lui dire qu'il était beau - elle en crevait d'envie. Elle n'avait pas prévu de lui toucher le visage - oh putain, elle voulait se blottir contre lui. Jay ne dit rien. Tant mieux, quelque part. Alors Jill sortit, cherchant une quelconque pirouette pour mettre fin à cet échange de regards. Elle lui demanda si elle prenait la robe, il lui dit oui. « Je te fais confiance, je la prends. » affirma-t-elle. Puis, il lui fit faire une petite pirouette. Pendant une seconde, Jill se sentit danseuse, et princesse, et heureuse, aussi. Elle aurait pu rester des heures, comme ça, à tourner sous le regard attendri de Jay. Néanmoins, ce dernier la lâcha et lui glissa quelques mots ; comme quoi, ce n'était pas un expert en mode, comme quoi elle était parfaite. Elle piqua un fard, la Jill. Ses joues prirent la même teinte que ses cheveux. « Aah, t'as un sens de la mode à la Jay ! » rit-elle, basculant la tête en arrière pour étouffer un immense sourire. Sans crier gare, elle rentra dans la cabine, se changea, remit ses habits et ouvrit le rideau. Elle n'avait pas même mis une minute, ça sentait l'experte des essayages... Elle écouta la question de Jay. « Je m'envole pour New-York, demain. Repas de famille. J'crois que y'a tout le monde. Juliet vient, mon père aussi, surement, mais c'est pas dit. Puis, les Hemmings sont un peu snobs, dans leur genre, alors faut être classe, tu vois ? » Jill, elle, elle ne voyait rien. Elle ne les aimait pas, ces Hemmings à la con et n'avait vraiment pas envie de mettre les pieds à New York City. Trop de mauvais souvenirs s'entassaient là-bas, elle évitait la ville autant que possible. Elle secoua la tête et observa Jay. Elle s'approcha de lui, posa un doigt sur son torse, puis deux, joua avec le bouton de sa chemise à carreaux, se recula, l'observa une seconde fois, lui prit la main et l'entraina vers le fond du magasin. « Viens, à ton tour d'essayer, maintenant ! »
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Jay Winslow » billets achetés : 186
| Sujet: Re: Open your eyes and see the way our horizons meet. (Jill) Ven 24 Oct - 21:41 | |
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Elle était belle quand ses joues viraient au rouge. Et dans un sens, Jay était content de pouvoir provoquer ce genre d’émotion chez la belle. « Aah, t'as un sens de la mode à la Jay ! ». Il n’avait même pas eu le temps d’ajouter quoi que ce soit qu’elle était déjà repartie dans la cabine et en ressortit aussitôt, la robe au bras. « Je m'envole pour New-York, demain. Repas de famille. J'crois que y'a tout le monde. Juliet vient, mon père aussi, surement, mais ce n’est pas dit. Puis, les Hemmings sont un peu snobs, dans leur genre, alors faut être classe, tu vois ? » Il prit un léger air offusqué « Tu m’abandonnes pour New York demain et tu ne me le dis même pas ? » et lui donna un petit coup de coude. Il n’avait pas envie de l’imaginer loin. Parce qu’il savait que dès qu’elle n’était plus là, il avait tendance à se poser trop de questions. Et quand il se retrouvait seul face à ses pensées, des questions, il s’en posait vraiment trop. C’était comme si, dès qu’elle n’était plus là, il se demandait si tout ce qui se passait était bel et bien réel. S’il n’était pas en train d’idéaliser une possible histoire qui n’arriverait peut être jamais. Et il savait également que lorsqu’il la verrait à son retour, il sentirait encore cette chaleur dans son cœur quand il la prendra dans ses bras. Il connaissait Jill bien assez pour ne pas trop s’aventurer sur le sujet familial et préféra ne pas chercher à en savoir plus. Elle lui en avait déjà raconté bien assez pour qu’il comprenne que chez Les Hemmings, les choses n’étaient pas toujours faciles. Et il savait que New York n’était pas une ville empreinte des meilleurs souvenirs pour elle. Soudainement, Jill se rapprocha de lui et se mit à jouer avec sa chemise. Il baissa les yeux vers elle, plutôt surpris. Elle avait ce petit regard. Ce regard qu’il connaissait bien. Ce regard qui disait, j’ai quelque chose derrière la tête. J’ai quelque chose en tête et ça va me faire rire, mais toi peut être un peu moins. Oui, Jay pouvait déceler tout ça dans son regard. Et d’un coup, elle attrapa par la main et le traîna vers le fond du magasin en disant seulement « Viens, à ton tour d'essayer, maintenant ! ». Il n’eut même pas le temps de réagir qu’il se trouvait déjà de l’autre côté de la boutique. Encore une fois, il s’était fait avoir comme un bleu. Il aurait dû s’en douter plus tôt. « Quoi ?! Non mais c’était pas prévu au programme ça». Mais c’était peine perdue, Jill avait déjà les bras chargés. Il la regarda fouiner dans tous les rayons et prendre des vêtements en les entreposant devant lui. Encore une fois, il la trouvait adorable et même si faire les magasins était une torture, il prenait un grand plaisir à passer l’après-midi avec Jill. Il s’aventura même à regarder une ou deux chemises avant de frôler l’arrêt cardiaque en voyant les prix affichés sur les étiquettes « Et j’ai besoin d’un relooking pour quelle raison d’ailleurs ? ».
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Jill Hemmings » billets achetés : 360
| Sujet: Re: Open your eyes and see the way our horizons meet. (Jill) Sam 25 Oct - 19:39 | |
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L’abandonner ? Jill sourit. S’il formulait sa phrase d’une telle manière, cela signifiait peut-être qu’il était triste qu’elle parte, non ? Enfin, ok, elle n’aimait pas voir Jay triste, elle avait même horreur de ça, mais ça voulait dire qu’il tenait à elle. Et ça, ça rendait la petite rousse formidablement heureuse. Plus heureuse que n’importe quoi d’autre. « Je voulais te le dire mais… Beh, je ne sais pas. Je voulais te le dire mais je voulais d’abord passer tu temps avec toi, tu vois ? » Elle inclina la tête sur le côté, se rendit compte de ce qu’elle venait de dire et se maudit toute seule. Il allait vraiment falloir qu’elle apprenne à contrôler ses pensées quand le brun était dans les parages, ce problème devenait de plus en plus embêtant pour la jeune femme. C’est pas que, mais elle ne voulait pas lâcher trop de remarques mignonnes. Ce n’était pas son truc. Et elle n’avait vraiment pas envie de se prendre le vent du siècle. Pas alors qu’elle tombait de plus en plus amoureuse de lui. Pas maintenant, putain, ce n’était vraiment pas le bon moment. Il ne fit aucune remarque, cependant, concernant New-York. Jill lui en fut reconnaissante, elle lui avait vaguement parlé de sa famille et il savait qu’il fallait mieux ne pas aborder le sujet. Quelque chose se réchauffa dans le cœur de la rousse, lorsqu’elle pensa à ça. C’est à ce moment-là qu’elle lui prit la main et l’entraîna à l’autre bout du magasin. Jill était douée pour faire les boutiques, choisir les fringues pour les gens… Jay n’avait pratiquement que des chemises à carreaux et même s’il était incroyablement sexy dedans, il fallait changer ses habitudes ! La main du brun toujours dans la sienne, elle prit plusieurs habits. Elle le lâcha, histoire de reculer les chemises d’elle, afin de mieux juger. Elle plaça Jay devant elle, et ferma les yeux une seconde, tâchant d’imaginer quel habit serait le plus parfait pour l’étudiant en droit. Elle lui mit deux jeans, une chemise blanche, une noire, et un tee-shirt col en V dans la main. Elle ricana, fière d’elle. « T’aurais dû apprendre qu’il n’y a jamais de programme précis, avec moi ! » Un petit ton provocateur dans la voix, Jill prononça ces quelques mots mi- amusée, mi- séductrice. Sauf que bon, douée comme elle l’a toujours été, elle ne s’en rendit pas compte. « Je sais pas… » Pensive, tu cherchais en vain quoi répondre… Et c’est à ce moment-là qu’une pensée te traversa l’esprit ! « Tu fais quoi demain ? » Tu te dirigeas vers les cabines, il te suivit. Tu comptais bien le faire essayer mais d’abord, tu voulais clarifier ton idée. Plus tu y pensais, plus tu te disais que c’était franchement une des meilleures idées que tu n’avais jamais eu. « Je… Hum… Tu ne voudrais pas venir avec moi à New York ? Je sais bien que tu ne connaitras pas grand monde, mais ce serait vraiment cool, non ? Ce serait bien que tu sois là, j’veux dire, ce sera mieux que si tu n’y es pas, non ? » Tu toussotas, rougis, puis tu ris doucement et ajoutas, taquine : « Puis, comme ça, tu n’auras pas l’impression d’être abandonné ? »
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Jay Winslow » billets achetés : 186
| Sujet: Re: Open your eyes and see the way our horizons meet. (Jill) Sam 25 Oct - 22:06 | |
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« T’aurais dû apprendre qu’il n’y a jamais de programme précis, avec moi ! ». Il répondit à son petit air provocateur par un regard de défi. Et puis, au final, il se laissa prendre au jeu et suivait Jill en attrapant les différents habits qu’elle lui tendait. Si ça lui faisait plaisir, alors pourquoi pas. « Tu fais quoi demain ? » Jay avait le nez plongé dans les habits qu’elle lui avait posé sur les bras et la suivait vers les cabines quand elle lui posa cette question. Il releva la tête un peu surpris et fronça les sourcils. « Comment ça ? Rien de spécial enfin … » Il pensait avoir une petite idée en tête, mais se disait qu’il devait un peu trop rêver. Elle lui demandait probablement parce que, habituellement, ils se seraient retrouvés le lendemain pour étudier ou juste se faire un ciné ou même manger une glace. Surement avec sa petite remarque sur l’abandon. Mais la suite de la pensée de la belle rousse le surpris encore plus. « Je… Hum… Tu ne voudrais pas venir avec moi à New York ? Je sais bien que tu ne connaîtras pas grand monde, mais ce serait vraiment cool, non ? Ce serait bien que tu sois là, j’veux dire, ce sera mieux que si tu n’y es pas, non ? ». Jay ne rêvait pas. Elle était bien en train de lui demander de l’accompagner là ? Il était étonné et plutôt confus. Elle avait bien dit que c’était plus ou moins un grand événement familial non ? Sa sœur serait là. Son père aussi. Il se demanda si ce n’était pas d’ailleurs l’une des raisons qui avait poussé Jill à lui poser cette question. Il connaissait son histoire et savait que ce repas ne s’annonçait pas comme une partie de plaisir pour elle, loin de là. « Puis, comme ça, tu n’auras pas l’impression d’être abandonné ? » Sa seconde remarque le fit sourire. Ses joues qui viraient au rouge aussi. Et son petit air taquin. Tout chez elle le faisait fondre. Il se racla la gorge et chercha ses mots, il était quelque peu gêné. « Je … Oui j’aimerais bien mais … mais déjà je ne sais même pas si j’ai les moyens d’aller à New York. ». Être un étudiant fauché n’était pas de tout repos. Quoi que aller à New York était gérable, il n’allait pas mentir. Mais sa demande était plutôt soudaine et il ne s’y attendait pas du tout. Et surtout, il s’imaginait mal débarquer comme un cheveux sur la soupe à une repas de famille chez les Hemmings. « Enfin si mais … Je veux pas m’imposer dans un événement familial tu sais ? Et puis tu leur dirais quoi à ta famille d’ailleurs, si ils me voient débarquer à l’improviste ? » C’était vrai ça, est-ce qu’il pouvait vraiment se ramener sans rien dire chez les eux ? Enfin, si Jill l’invitait, oui mais … la situation serait plus ou moins étrange non ? Ou alors, comme d’habitude, Jay se posait tout simplement trop de questions. « Et surtout … est-ce que je suis assez classe pour les Hemmings ? » Souligna-t-il d’un sourire tout en plaçant devant lui l’une des chemises que Jill lui avait donnée à essayer.
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Jill Hemmings » billets achetés : 360
| Sujet: Re: Open your eyes and see the way our horizons meet. (Jill) Dim 26 Oct - 18:12 | |
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Si Jill ramenait Jay avec elle à New York, sa famille risquait d'avoir une drôle de réaction. A vrai dire, elle y avait réfléchi et elle ne voyait que quatre options possibles. a) Elle se faisait lyncher parce que dans réunion des Hemmings, il y avait "Hemmings" et que dans "Jay Winslow", il n'y avait pas "Hemmings". b) Sa grand-mère croyait qu'il venait avec elle parce qu'ils venaient de se fiancer et que s'ils se fiançaient, Jill était peut-être enceinte. Donc, sa grand-mère faisait une attaque. c) Personne ne remarquait le jeune homme, tout le monde s'en fichait. d) Ils le regardaient de haut, sans rien dire, et en lui parlant avec leurs sourires atrocement faux. Bon, d'accord, la rousse n'avait peut-être pas eu la meilleure idée du monde en proposant au brun de l'accompagner. Mais elle avait tellement envie qu'il vienne, elle voulait vraiment qu'il soit là, à ses côtés, pour rire de ses cousines, faire des mimiques exagérées et se manger de la glace à n'en plus pouvoir. Jill voulait Jay avec elle, aussi égoïste que cela puisse paraitre. Et lorsqu'elle entendit que demain, il ne faisait rien de particulier, elle lui sourit d'un air tout innocent. Quand il commença à répondre, elle se rendit compte qu'il devait être gêné. Elle me mordit la lèvre, se giflant intérieurement. Elle aurait du savoir que lui proposer ça tout d'un coup n'était pas une bonne idée. Elle aurait du s'en douter, putain. Il lui parla de l'argent, en premier. Ça aussi, elle aurait du y penser. Pour elle, cela n'avait jamais été un problème, alors forcement, elle n'avait pas capté. Il semblait un peu rouge des joues. Il était vraiment trop mignon, comme ça. « Pour le transport, tu viens avec moi, hein. J'vais pas t'inviter puis te laisser payer ! » Le tact et Jill, ça faisait deux, voire même trois ou quatre. Mais que dire d'autre ? « Ce que je vais leur dire ? » Elle voudrait leur dire qu'elle est amoureuse de toi, Jay. Elle aimerait dire que c'est son copain. Mais surement qu'elle leur dira que c'est un bon ami, parce que Jay, officiellement, c'est rien d'plus que ça. Et même si ça fait mal, de se le dire, faut bien se l'avouer. Jay n'est pas son mec. « Oh ! Je trouverais bien quelque chose ! » Et là vient la dernière remarque, cette fois-ci dite avec le sourire. Elle fait doucement rire Jill car jamais Jay ne serait pas assez classe pour les Hemmings. La vérité, c'est même l'inverse. « Tu es plus que parfait pour eux ! ... Allez, maintenant, est-ce que tu peux juste essayer la chemise blanche et la chemise noire ? J'ai vraiment envie de voir ce que ça donne ! » Car si les pensées de Jill s'avéraient exactes, il allait être terriblement sexy dedans. Et voir le brun encore plus sexy que d'habitude, risquait de troubler la rousse... M'enfin, c'était pour la bonne cause !
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Jay Winslow » billets achetés : 186
| Sujet: Re: Open your eyes and see the way our horizons meet. (Jill) Dim 26 Oct - 20:02 | |
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« Pour le transport, tu viens avec moi, hein. J'vais pas t'inviter puis te laisser payer ! ». Jay secoua vivement la tête. Il était hors de question que Jill ait à dépenser quoi que ce soit pour lui. « Il n’est pas question que tu dépenses le moindre centime pour moi. Si je viens, c’est à mes frais, et ça ce n’est pas négociable». Il avait plus ou moins insisté sur le si. Mais au fond, il savait qu’il mourrait déjà d’envie de l’accompagner. Parce qu’il voulait passer encore plus de temps avec elle. Parce qu’il ne voulait pas se poser trop de question en sachant qu’elle était loin. Parce qu’une toute petite pointe de lui mourrait d’envie de connaître un peu plus la famille Hemmings et savoir s’ils étaient vraiment comment Jill les décrivait. Et surtout parce qu’il ne voulait pas la laisser partir seule à New York. Il savait suffisamment de choses sur Jill et sa famille pour savoir que cela n’allait pas être une partie de plaisir et voulait être là pour elle. Il ferait n’importe quoi pour la voir heureuse. « Ce que je vais leur dire ? » Jay savait ce qu’il aimerait qu’elle leur dise. Qu’elle leur dise que Jay, c’était plus qu’un bon copain. Mais ce n’était pas le cas et ce n’était pas la peine de se torturer l’esprit là-dessus. « Oh ! Je trouverais bien quelque chose ! ». Il n’en doutait absolument pas. Il redoutait juste d’être présenté pour quelqu’un qu’il n’était pas, parce que même si Jill lui disait le contraire, Jay savait très bien qu’il ne correspondait pas aux standards de la famille Hemmings. Et une personne même de cette famille s’était déjà chargée de le lui faire comprendre. Il se demanda même si la petite blonde en question serait de la partie. Probablement. « Tu es plus que parfait pour eux ! ... Allez, maintenant, est-ce que tu peux juste essayer la chemise blanche et la chemise noire ? J'ai vraiment envie de voir ce que ça donne ! ». Il avait presque l’impression qu’elle était en train de le pousser dans la cabine. Le fait qu’elle lui dise qu’il était parfait pour sa famille le fit sourire. Parce qu’il savait que c’était totalement faux. « N’essaie pas de m’amadouer comme ça. ». lança-t-il avant d’entrer dans la cabine. Il retira sa chemise et passa la tête en dehors de la cabine. « J’espère bien que tu te rends compte que plus jamais je ne t’accompagnerais pour faire du shopping vu ce que tu me fais faire. ». Puis il se re-glissa à l’intérieur, sans vérifier si le rideau était correctement fermé. Il enfila d’abord la chemise noire que Jill avait sélectionnée. Il fallait qu’il avoue au moins une chose, c’était terriblement confortable. Il ressortit devant la cabine et se posta devant Jill. « Alors, verdict ? ».
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Jill Hemmings » billets achetés : 360
| Sujet: Re: Open your eyes and see the way our horizons meet. (Jill) Mer 29 Oct - 11:31 | |
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Jay protesta vivement lorsque la rouquine lui proposa de lui payer le trajet. Cette dernière soupira, secoua la tête, grommelant. Elle n’allait pas argumenter, cela n’aurait servi à rien, mais elle n’allait pas non plus laisser Jay payer. Elle se débrouillerait bien pour trouver un moyen de couvrir les frais de transport. Jill ne manquait pas de ressources sur ce côté-là. Puis, elle ne savait pas même comment elle allait aller à New York. Si sa grand-mère payait, surement qu’elle prendrait un avion en première classe. Si c’était son père, tout le monde irait dans un train, classe économique, en mangeant des sandwichs au jambon. C’est là qu’une pensée s’imposa à elle ! Elle allait revoir son père pendant toute une après-midi ! Jill ne le poussa pas dans la cabine pour essayer la chemise, mais presque. Elle voulait vraiment voir ce que cela allait donner ! Bon, il fallait lui faire essayer la blanche, aussi, parce qu’elle ne doutait pas que cela rendrait bien aussi. Mais bon. Chaque chose en son temps. Et puis, Jay n’était pas vraiment un accro au shopping et elle se doutait bien qu’au bout de quelques essayages, il allait dégoupiller. « Je ne t’amadoue pas du tout, voyons ! Jamais je n’oserais faire ça ! » La rousse rit doucement, avant de le voir rentrer dans la cabine. Elle vit une tête passer à travers et se demanda si il avait encore un haut. Elle secoua vivement la tête, comme pour se sortir cette idée de ses pensées. M’enfin, Jill restait une fille. « Je suis sûre que tu reviendras, la prochaine fois… » Lança-t-elle, taquine. Mais peut-être que la prochaine fois, ils se contenteraient de manger une glace ou bien d’étudier. Elle ne savait pas. C’est à ce moment-là que la rouquine se rendit compte que le rideau de la cabine n’était pas correctement fermé. Elle rougit. Fort fort fort. Puis elle s’avança, doucement, s’apprêtant à regarder discrètement… Une vendeuse passa par-là au même moment et ricana. Jill se contenta de lui adresser un regard noir avant de virer au rouge tomate. Elle était terriblement gênée d’avoir été surprise. Elle avala sa salive, tâchant d’enlever la gêne de son visage. Si Jay la voyait comme ça, il n’allait surement pas comprendre. Il sortit de la cabine, la chemise noire parfaitement enfilée et lui demanda son verdict. Si Jill avait pu baver, elle l’aurait fait. Si Jill avait pu l’embrasser, elle l’aurait fait. A la place, elle se contenta de le regarder, avec des sortes d’étoiles dans les yeux et un doux sourire aux lèvres. « Ça te va formidablement bien. » fut la seule chose qu’elle réussit à dire. Il était beau. Beau dans cette chemise noire. Beau tout court. Et le cœur de Jillian battait fort. Trop fort. Elle s’approcha de lui, lissa un pli et rajusta le col. « Sans déconner, prends-la… » Elle regarda autour d’elle, veillant à ce qu’aucune autre fille ne soit présente. Jay n’était peut-être pas son copain mais en tout cas, elle n’avait pas envie de devenir jalouse en plein milieu du magasin.
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Jay Winslow » billets achetés : 186
| Sujet: Re: Open your eyes and see the way our horizons meet. (Jill) Mer 29 Oct - 21:24 | |
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« Je suis sûre que tu reviendras, la prochaine fois… ». Pour le coup, la rouquine n’avait pas tout faux. Parce que Jay ne pouvait se refuser un moment passer en sa compagnie. La simple présence de la jeune femme à ses côtés embellissait ses journées. Que ce soit pour étudier, manger une glace, allé voir un film ou même se faire traîner dans les magasins, tout était bien meilleur en sa compagnie. « Ça te va formidablement bien. ». Il lui sourit. Et pas seulement parce qu’elle flattait son égo, mais surtout pour la façon dont elle le regardait qui faisait battre son petit cœur. Elle devait surement le trouver bête à sourire tout le temps comme ça. Lorsqu’elle se rapprocha de lui pour réajuster le col de sa chemise, il sentit les battements de son cœur s'accélérer la chamade et se demanda si Jill pouvait ressentir la même chose pour lui ou si elle le considérait bel et bien comme un simple ami. Pourquoi tout devait être tellement compliqué ? Et pourquoi devait-il toujours se poser trop de questions ? Et pourquoi il avait cette petite voix dans sa tête qui lui disait qu’il allait tout foutre en l’air entre eux si il tentait de l’embrasser ? « Sans déconner, prends-la… ». Il ne comprit pas pourquoi Jill se mit à regarder autour d’eux et en fit de même. Non personne à l’horizon, était-elle en train de chercher quelque chose ? Une vendeuse pour lui demander des habits pour des essayages supplémentaires ? Non, jamais de la vie. Bref. « Donc je n’ai pas besoin d’essayer l’autre ? » Il regarda Jill, plein d’espoir espérant pouvoir terminer cette séance shopping, même si cette fameuse chemise noire n’était pas si mal que ça. Et qu’il appréciait particulièrement le temps qu’ils passaient tous les deux ensemble, là, tout de suite, maintenant. Il se retourna vers le miroir et passa son bras autour des épaules de Jill. « En même temps, il faut avouer qu’on est pas mal assortit comme ça, tu trouves pas ? ». Il croisa le regard de la jeune femme et encore une fois eu cette soudaine envie de la prendre dans ses bras et de ne plus la laisser partir. Il desserra son étreinte pour regarder le prix de la chemise et toussota légèrement. Il n’avait jamais dépensé autant d’argent pour une simple chemise et l’idée ne l’enchantait pas tellement. D’un autre côté, une chemise comme celle-ci, il pouvait la garder plus longtemps et ça le changerait de ses habits de bucheron. Il baissait les yeux vers Jill qui était encore tout sourire. « Mais la question la plus important c’est … Est-ce que c’est suffisant pour New York et la famille Hemmings? ». Il avait prononcé sa phrase d’un grand air théâtrale, comme si c’était la chose la plus importante du monde. Parce que même si Jay ne s’était pas encore prononcé favorablement sur la question, l’idée d’aller à New York en compagnie de Jill ne lui déplaisait pas du tout.
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Jill Hemmings » billets achetés : 360
| Sujet: Re: Open your eyes and see the way our horizons meet. (Jill) Dim 2 Nov - 11:21 | |
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Jay avait un regard qui hypnotisait Jill. Pas seulement parce qu’elle était folle amoureuse de lui, pas seulement parce que dès qu’elle le voyait, elle avait une multitude de papillons dans le ventre. Non, le regard de Jay avait quelque chose de particulier. Quelque chose que Jill avait bien souvent du mal à percevoir mais qui la touchait en plein cœur. Parfois, quand il la regardait, elle se sentait princesse, elle se sentait belle, aimée. Alors elle secouait la tête, tâchant d’oublier toutes ses pensées qui, pour elle, n’étaient en aucun cas vraies. Mais quand Jay regarda Jill, après être sorti de la cabine, la chemise noire parfaitement mise, et qu’il demanda à la rousse s’il devait encore essayer autre chose, son regard fut si mignon que Jill, même avec toute la détermination du monde, n’aurait le contrarier. Elle se contenta alors de sourire doucement, un air radieux et un peu contrarié sur le visage, en disant au brun : « Avec des yeux pareils, je ne peux pas te forcer à faire quoi que ce soit ! » Mais avant de pouvoir se replonger à nouveau dans le regard du brun, ce dernier passa un bras autour des épaules de la jeune femme et la fit se tourner, face au miroir. Elle le vit tousser face au prix de la chemise, mais n’en prit pas compte. S’il prenait la chemise, elle payait. Elle ne savait pas comment elle allait s’arranger pour, mais elle allait y arriver. Elle avait déjà quelques idées derrière la tête. Et puis, Jill était têtue, dans son genre. Elle lui offrirait cette chemise, point à la ligne. « On est parfaitement assortis, oui. » Elle sourit, observant son reflet et celui du jeune homme dans le miroir. Elle bascula la tête en arrière, appuyant ses cheveux roux contre le torse de Jay. Ils avaient presque l’air d’un couple, comme ça. Presque. Car ils n’en étaient pas un, malheureusement. « Bien sûr que ce sera suffisant pour les Hemmings ! » Elle se retourna, dos au miroir, face à lui. « C’est même plus que suffisant ! C’est parfait, Jay, parfait… » En gros, elle lui disait qu’il était parfait. Mais bon, Jill était lancée, ce n’était plus le moment de revenir en arrière. « Ce qui veut dire que tu envisages la possibilité de venir ? » demanda-t-elle, taquine, un petit sourire aux lèvres. Rien n’aurait pu faire plus plaisir à la rousse que ça. Bien sûr, elle n’avait pas remis le sujet sur le tapis, mais elle comptait bien lui payer le trajet. Et la chemise, aussi. L’étudiante était butée, et elle avait décidée qu’elle ne laisserait pas Jay dépenser le moindre centime pour elle. Elle passa les mains sur la chemise, lissant de plis imaginaires. Elle ne savait pas quoi faire, il y avait Jay devant elle, le miroir derrière, elle était un peu bloquée et se barrer loin sans la moindre explication aurait fait con. Elle ne savait pas quoi faire, alors elle touchait la chemise. Elle touchait Jay – ouais, ça faisait bizarre, dis comme ça. « Elle te va vraiment à ravir. »
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Jay Winslow » billets achetés : 186
| Sujet: Re: Open your eyes and see the way our horizons meet. (Jill) Dim 2 Nov - 12:10 | |
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« Avec des yeux pareils, je ne peux pas te forcer à faire quoi que ce soit ! ». Jay serra le poing en signe de victoire, leva les yeux au ciel et murmura un merci. « Ce qui veut dire que tu envisages la possibilité de venir ? ». La possibilité ? Autant dire qu’à cet instant, Jay était 99.99% sûr de venir. Mais il voulait la faire mariner un peu. « Je ne dis pas non … mais je ne dis pas oui non plus. ». La voir sourire le faisait sourire encore plus. Il se trouvait de plus en plus niais. Si Charly était dans les parages, elle serait surement en train de s’étrangler de rire en le voyant. Il n’avait jamais eu de sentiments aussi forts pour quelqu’un et il donnerait tout pour savoir s’il y avait une infime possibilité que Jill puisse ressentir la même chose. Lorsqu’elle passa sa main sur sa chemise, il avala difficilement sa salive et sentit les battements de son cœur s’accélérer. « Elle te va vraiment à ravir. ». Il plongea son regard droit dans le sien. Il ne savait pas combien de temps il était resté à la fixer comme ça, sans rien dire. Il leva une main vers son visage et replaça une mèche rousse derrière l’oreille de la jeune femme. Doucement, il se pencha vers elle et lui vola un baiser. Un baiser tendre et innocent. Oui enfin ça, c’était dans ses rêves. Parce que la réalité était tout autre. Oui, elle avait bien sa main toujours posée contre son torse, oui, d’un geste doux il avait replacé une mèche rebelle derrière son oreille. Et c’était tout. Il fit un pas en arrière, se racla la gorge et regarda nerveusement autour d’eux. « Alors s’est décidé, je la prends !». Il se sentait bête de réagir de la sorte. D’un autre côté, Jill était tellement importante à ses yeux qu’il ne voulait pas faire quelque chose qui pourrait rendre les choses bizarres entre eux. Même si il mourrait d’envie que quelque chose se passe entre eux. Il rentra dans la cabine et se changea rapidement. « Bon il y a une certaine proportion de chance que j’envisage plus ou moins la possibilité de venir avec toi mais … ». Il arrêta ses bêtises et regarda Jill plus sérieusement. « Jill, tu crois vraiment que je refuserais un week-end improvisé à New York avec ma meilleure amie ? ». Il jura et se frappa mentalement. Mais où est-ce qu’il était allé chercher une connerie pareille ? Jill n’était pas sa meilleure amie. Pour le coup, Jay était le pro pour envoyer de mauvais signaux et tout foutre en l’air. Une meilleure amie, il en avait une, et leur relation était totalement différente que celle qu’il entretenait avec Jill. Le point fondamental étant qu’il n’avait jamais rien ressentit de plus que de l’amitié envers sa meilleure amie. D’ailleurs, à ses yeux, Charly était asexué, ce qui évitait de compliquer les choses. Jamais, au grand jamais, il n’avait senti son cœur s’accéléré quand il la prenait dans ses bras, alors qu’avec Jill, il avait l’impression que son cœur était à chaque fois sur le point d’exploser. Jamais il n’avait eu envie de l’embrasser, alors que lorsqu’il voyait Jill, se retenir était une vraie torture.
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Jill Hemmings » billets achetés : 360
| Sujet: Re: Open your eyes and see the way our horizons meet. (Jill) Mer 5 Nov - 21:34 | |
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Il ne disait pas oui, il ne disait pas non. En gros, connaissant Jay, et Jill commençait quand même à le connaître, ça voulait dire oui. Un petit oui, mignon, qui ne prenait pas de risques à l'avance. Mais en attendant, la rousse était contre un miroir, le brun à quelques centimètres d'elle et elle observait chaque partie de son visage. Chaque grain de beauté. Chaque cil. Chaque pore de sa peau. Et il était beau, putain qu'il était beau. Elle voyait sa poitrine se soulever au rythme de sa respiration. Elle voyait ses lèvres, à demi-ouvertes, contre lesquelles elle avait terriblement envie de coller les siennes. Elle sentait son coeur battre, elle sentait son coeur battre aussi. Son envie de l'embrasser, de se serrer fort contre lui était intense. Mais Jill se mordit la lèvre, se retint. Il lui toucha la joue, pour passer une de ses mèches folles derrière son oreille. Au contact de sa peau, elle frissonna. Il la regardait. Elle le regardait. Et sa main, toujours contre la joue de l'étudiante. Et le coeur de cette dernière, à vif, aux aguets. Puis soudain, Jay se recula, rompant tout contact, et déclara qu'il allait prendre la chemise. Jill secoua la tête, comme pour sortir de la bulle qu'elle s'était créé et poussa un petit cri enthousiaste. « Génial ! » déclara la rouquine, le laissant se changer. Il fut rapide et lorsqu'il ressortit, elle lui prit la chemise des mains. D'une main, une chemise, de l'autre, une robe. En face, Jay. Mais il n'y avait que Jay qui comptait vraiment. Ce dernier parla, disant qu'il envisageait la possibilité de venir. Tu parles, il crevait d'envie d'accompagner Jill, même elle, arrivait à le deviner. Elle le laissa continuer sa phrase, attendant la suite avec impatience. Et la suite vint. D'abord, la rouquine ne releva pas l'expression qu'il avait utilisé et se contenta de sourire jusqu'aux oreilles. Puis, une demi-seconde passa et elle se rendit compte d'un truc. Meilleure amie. La jeune femme toussota légèrement mais à l'intérieur, c'était son coeur qui partait littéralement en fumée. On ne sort PAS avec sa meilleure amie. On ne ressent RIEN pour sa meilleure amie. On raconte sa vie à sa meilleure amie, ses problèmes, mais on ne l'embrasse pas. Et lorsque Jill regarda Jay, elle crut qu'elle allait vraiment fondre en larmes. Mais Jill restait Jill, reine pour dissimuler ses sentiments. Elle se contenta d'une mimique crispée, qui se voulait amusée. « Eh bien, je suis heureuse que tu viennes ! » fut la seule chose qu'elle trouva à dire. Petite pause. La rousse cherchait à clarifier ses pensées/ses idées/sa phrase/l'envie de tout casser (rayez la mention inutile). « Hum... Je croyais que Charly était ta meilleure amie ? » On repassera pour le tact, parce que ce n'était pas vraiment le domaine de Jill, ça. Par contre, elle était vraiment gênée d'avoir dit ça. Alors elle prit la main du brun, plaqua un sourire sur ses lèvres et s'exclama : « On passe en caisse ? » Définitivement, pour l'art d'enchaîner, le tact, la patience et les sentiments clairement exprimés, on repassera.
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Jay Winslow » billets achetés : 186
| Sujet: Re: Open your eyes and see the way our horizons meet. (Jill) Ven 7 Nov - 17:14 | |
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« Hum... Je croyais que Charly était ta meilleure amie ? ». Il se mordit l’intérieur de la joue. Le con. Comment avait-il pu sortir une connerie aussi grosse. Il ne savait même pas quoi répondre à ça. Bien sûr que sa meilleure amie était Charly et pas Jill. Il porta sa main à sa nuque et la massa légèrement. Il aurait aimé répondre quelque chose à ça, mais il ne savait même pas quoi. Il sentit alors Jill lui prendre la main et le traîner vers l’avant du magasin. « On passe en caisse ? ». Il hocha la tête. Au moins le calvaire shopping était terminé. « Par contre. ». Il planta son regard droit dans le sien et posa ses mains sur les épaules de Jill. « Qu’est-ce que je t’ai dit déjà ? ». Il attrapa la chemise qu’elle avait dans les mains. « Ah oui c’est vrai. Hors de question que tu dépenses le moindre centime pour moi ! ». Et sans lui donner aucune chance, il fonça vers la caisse. Elle pouvait être têtue, mais lui aussi. Une fois le tout encaissé, ils discutèrent encore quelques minutes dans la rue, imaginant déjà comment ce qu’ils allaient faire à New York. Ils se promirent de s’appeler encore dans la soirée pour préparer le voyage après que Jay ait fini le boulot. Il prit la rouquine dans ses bras pour lui dire au revoir et la regarda s’éloigner tandis qu’il se rapprochait de l’arrêt de bus. Il n’arrêtait pas de repenser à la remarque qu’elle lui avait faite. Qu’elle pensait que Charly était sa meilleure amie. Elle avait raison. Mais c’était surtout la façon dont elle l’avait dit qui faisait tiquer Jay. Elle avait eu l’air … surprise. Voir presque déçue. Ou alors Jay se faisait simplement des idées. Il se retourna. Jill était dos à lui, elle n’était qu’à quelques mètres. Il secoua la tête et se remis dos à elle. Se prenait-il vraiment trop la tête. Son bus allait arriver d’une minute à l’autre. Il se retourna à nouveau. La belle était toujours là, comme si elle l’attendait. Et puis merde. Il ne lui fallut qu’une poignée de seconde pour arriver à sa hauteur. Il l’attrapa par le bras et la fit se retourner vers lui. Ils étaient proches, il sentait son cœur battre à 100 à l’heure. Il plongea son regard dans le sien. « Peut-être que je suis en train de faire une grosse connerie mais … T’as raison». Il replaça une mèche rebelle derrière l’oreille de Jill. Il sentit la douceur et la chaleur de sa peau. Son cœur était sur le point d’exploser. Il avait une boule au ventre. Il avait peur de faire une connerie. Il chassa ses pensées négatives de sa tête. S’il ne faisait rien, il ne saurait jamais. Et sans ajouter un mot de plus, il l’embrassa. Un baiser tendre et passionné à la fois. Il ne voulait pas la brusquer non plus. D’ailleurs il l’imaginait déjà le repousser et le gifler. Il sentit son cœur faire un bond quand il remarqua que la jeune femme ne le repoussait pas. «J’ai déjà une meilleure amie. Et c’est Charly. Toi … toi c’est différent ». C’était des millions de choses différentes même. Il aurait aimé rester là plus longtemps, la garder dans ses bras, l’embrasser, encore et encore. Mais il était déjà en retard pour le boulot et vit son bus arriver au coin de la rue. Il déposa un baiser sur le front de Jill. « Je t’appelle ce soir ! ». Il ne resta pas plus longtemps et se dépêcha se grimper dans son bus.
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Jill Hemmings » billets achetés : 360
| Sujet: Re: Open your eyes and see the way our horizons meet. (Jill) Mer 12 Nov - 11:27 | |
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Les deux étudiants passèrent en caisse, un peu gênés tous les deux par la phrase qu’avait subitement dit Jay, comme quoi Jill était, en gros, sa meilleure amie. Cette dernière ne souhaitant pas qu’un malaise trop long se prolonge, avait décidé de passer en caisse. Elle avait sa robe et la chemise de Jay dans les mains, et elle se préparait à payer les deux lorsque le brun posa ses mains sur les épaules de la jeune femme – et là, nouvel arrêt cardiaque : il allait vraiment falloir que cela cesse, un jour ou l’autre, les battements effrénés de son cœur à cause de Jay – et attrapa sa chemise. Jill fronça les sourcils. Ce n’était pas juste ! Elle avait été un peu concentrée sur le contact des mains du jeune homme avec sa peau et elle avait arrêté totalement de penser à la chemise. « On t’a déjà dit que t’étais têtu, comme gars ? » On devait sûrement lui avoir dit, et Jill ne voulais même pas penser à la possibilité qu’une jolie fille lui ait dit en le draguant. Non, sinon le caractère jaloux de sa personne allait ressortir et ça n’allait plaire à personne. Vraiment personne. Bref, Jay paya, non sans supporter les commentaires mi- énervés mi- amusés de Jill qui, pour le coup, s’en voulait à mort de ne pas avoir pu payer la chemise. Il allait vraiment falloir qu’elle trouve le moyen pour lui régler le trajet jusqu’à New York, maintenant. Elle n’allait pas lui laisser payer autre chose pour elle. Les deux sortirent, chacun avec une poche sous le bras, parlèrent un peu dans la rue, de tout et de rien, de New York, du bus qui allait arriver, du droit. Mais Jill aurait pu tout autant parler d’un truc totalement inintéressant, cela n’aurait rien changé. Elle aimait parler avec Jay. Elle aimait être avec Jay. Elle aimait Jay. Quand il la prit dans ses bras pour lui dire au revoir, elle enfouit sa tête dans son épaule, humant une dernière fois son parfum avant de rentrer chez elle. Elle se serra fort contre lui – le froid restait le meilleur prétexte sur cette planète – avant de finalement le lâcher et s’éloigna vers sa voiture, le laissant attendre son bus. Elle lui avait bien proposé de le raccompagner mais il avait refusé. Question d’honneur, et elle comprenait. La rousse, les cheveux balayés par le vent, avait sorti son portable et consultait ses messages. Sa voiture était une quinzaine de mètres plus loin, garée dans un parking. Elle y serait dans une dizaine de minutes et s’était solennellement fait la promesse de ne pas se retourner pour observer Jay. C’est pour ça que la première fois qu’il se tourna vers elle, elle ne le vit pas. La seconde fois, elle entendit des pas, se retourna doucement pas curiosité, sans même se douter que c’était le brun qui revenait vers elle. Elle ne put s’empêcher de sourire. Il ne voulait pas partir, pensait la rousse. Il voulait rester avec elle. Peut-être même aller acheter un jean pour aller avec cette chemise, qui sait ? Jill attendit qu’il dise quelque chose, qu’il fasse quelque chose. Et ça ne loupa pas. D’abord, il se rapprocha d’elle, puis replaça une mèche derrière son oreille comme il aimait si bien le faire. Le cœur de Jill battait, les lèvres de Jay s’étaient trouvées bien trop proches des siennes toute l’après-midi. Elle n’avait plus aucune résistance à la tentation. Elle se rapprocha imperceptiblement. Et soudain, sans que la rousse ne le prévoie, il se passa quelque chose. Quelque chose qu’elle rêvait, quelque chose qu’il fit et qu’elle ne chercha pas même à interpréter. Elle chercha juste à l’embrasser, quand il posa ses lèvres contre les siennes. Elle s’était serrée contre lui, c’était elle qui avait fait le choix de se rapprocher mais c’était lui qui avait fait le choix de l’embrasser. Et Jill embrassait Jay avait tout l’amour et la tendresse dont elle était capable. Puis, il arrêta, lui parla, lui dit quelque chose à propos de Charly et de la meilleure amie qu’elle ne comprit même pas. Elle ne cherchait pas à comprendre. Elle le regardait juste, des étoiles plein les yeux. Elle ne parla pas quand il lui dit qu’il l’appelait, elle ne parla pas quand il était à côté d’elle. Elle ne pouvait pas. Il partait sans s’expliquer alors, quand il fut à une dizaine de mètres, la rouquine hurla : « OUAIS T’AS INTÉRÊT A M’APPELER. » Elle savait qu’il l’avait entendue mais il avait un bus, un boulot, il ne pouvait pas tout louper. Jill resta là de longues minutes sans bouger, elle vit Jay rentrer dans le bus, s’asseoir. Elle voyait tout de loin. Son portable sonna. Elle l’ignora. Elle s’en foutait. Quelques minutes après le baiser, quelques secondes après que le bus de Jay s’en soit allé, quand Jill commença à sentir le froid en elle, elle passa sa langue sur la commissure de ses lèvres, soupira et murmura : « Je t’aime. » Puis, elle s’éloigna vers le parking, une adorable sensation dans le ventre.
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