Certains disent que l’argent ne fait pas le bonheur. Ils vous diront que c’est l’amour qui fait le vrai bonheur. Leur théorie est que sans amour on n’avance pas. On stagne. Je ne les ai jamais compris. Je suis dans un milieu aisé, où le compte en banque est toujours rempli. L’argent n’a jamais fait notre malheur. Pour moi, l’argent est une chose essentielle. Quand on est pauvre, on peut rien se permettre : on ne peut pas s’acheter le dernier sac Chanel, ni la dernière paire de Louboutin. C’est triste. Vraiment triste. Vous l’aurez sans doute compris, ma vie est synonyme de perfection. Mes parents sont riches. Mon père dirigeait une multinationale, tandis que ma mère était une styliste de renom. Je n’ai jamais manqué de rien. J’ai une sœur. Plus âgée que moi de trois ans. Elle s’appelle Iris. On est complètement différente. Que ce soit d’un point de vue physique ou même du caractère : elle est brune, je suis blonde. On a jamais eu les mêmes passions, ni le même genre d’amis. J’étais la préférée de nos parents parce que j’étais studieuse. J’avais de bonnes notes, j’étais une véritable petite princesse devant mes parents. Iris a toujours fait plus de conneries que moi et de ce fait, je la défendais auprès de nos parents. S’était pareil de son côté, elle me couvrait. Personne ne comprenait réellement comment on pouvait être à la fois si différentes mais tellement proche pour certaines. Bien évidemment, comme toutes relations entre frères et sœurs, les disputent sont courantes. Et ils nous arrivent, encore aujourd’hui de se hurler des noms d’oiseaux.

A l’école, je n’étais pas la première de la classe même si j’en avais largement les capacités. Je ne voulais pas passer pour la fille trop intello, du coup j’obtenais de bonnes notes, sans qu’elles soient excellentes. Mes parents étaient fiers de moi et c’est tout ce qui m’importait au final. Lorsque je vous dis que ma vie est la perfection même : j’habite dans les beaux quartiers de New-York, le compte en banque de mes parents est plein, je suis plutôt douée à l’école. Il y a presque tout qui me réussit, au final. J’évolue dans ce monde-là. Au collège, je suis rapidement devenue populaire. Et je considère que les gens qui ne le sont pas, ne sont pas dignes de mon amitié. Autrement dit, Jill, ma cousine n’est pas franchement le genre de fille avec qui j’aime trainer. Je continue de jouer les petites princesses. Le genre de fille intouchable, qui n’hésite pas mettre son grain de sel partout parce qu’elle sait que la plupart l’écouteront. Je continue d’avoir de bonnes notes et c’est durant cette période que je décide de devenir actrice. J’ai toujours adoré être le centre d’intérêt des conversations. J’ai toujours adoré alimenter les ragots, être sous les feux des projecteurs, être mise en avant. Mes parents l’avaient bien compris et le nombre de fois où ils ont fait des éloges sur moi est incalculable.

Le lycée, c’est sans doute les meilleures années de mon existence. Populaire, j’intègre les cheerleaders. Un an plus tard, j’en deviens même la capitaine. C’est pendant cette période que Jill, ma cousine, change. Elle devient populaire. Elle devient comme moi et bien que je ne comprenne pas forcément se retournement de situation je l’admire. Tant et si bien que je décide de prendre avec elle. On se parle vite fait, ça reste juste des dialogues neutres. Je ne lui raconte pas non plus ma vie. Depuis que nous étions petites, elle a toujours traîné avec Iris qui lui correspondait plus. Elle et moi n’étions pas proches. On se parlait si on était obligé. Bref, maintenant qu’elle a changé, je l’aime bien mais je ne peux pas dire qu’on est proche. Même si s’était le cas, je ne l’avouerais pas. Au lycée, c’est aussi l’époque de mes premières histoires de cœur. Enfin, tout est relatif : je n’ai jamais cherché à me caser, je n’ai jamais cherché à avoir une relation stable. C’est trop compliqué. Trop prise de tête. Et surtout, je ne veux pas souffrir pour un garçon qui n’en vaut pas la peine. C’est à ce moment-là que je commence à enchaîner les histoires sans lendemain. Cependant, j’ai toujours adoré les contes de fée et j’ai réellement envie de tomber sur LE garçon que je pourrais suivre au bout du monde, sans avoir peur de souffrir.

Le diplôme en poche, je décide de m’orienter vers des études d’arts dramatiques. Mes parents sont d’accords. Ils savent que c’est une voie risquée mais ils savent aussi que je vais mettre les moyens en œuvre pour y arriver. Mes deux premières années se passent super, je suis même pour la première fois de ma vie première de ma promo. Ma mère est ravie. Ma troisième année se passe tout aussi bien. J’ai du talent et la plupart des gens le remarque. D’ailleurs, c’est à la fin de cette année d’étude que mes parents décident de me payer une autre université, qui est soi-disant mieux que celle de New-York. Ayant besoin d’une échappatoire et de liberté, j’opte pour Chicago, à cause de la loterie. Et uniquement pour cette raison-là, d’ailleurs. J’embarque Iris avec moi. Je sais que je vais revoir mes deux autres cousines. Cela fait maintenant une semaine que je suis là. Je ne sais pas vraiment comment les retrouvailles vont se faire.