Durant un de mes cours de la journée, on avait l’intervention d’un écrivain. Beaucoup de gens de la classe pensait que ça allait être ennuyeux à mourir et voulait ne pas venir. Ca me faisait rire d’entendre ce genre de chose puisque je savais qu’au fond tout le monde serait présent. Après être allée chercher un café, j’entrais dans la salle de cours, mon sac chanel sur le bras. J’étais avec l’une de mes amies, qui ne manqua pas de faire une réflexion sur le physique plutôt avantageux de l’écrivain qui était déjà présent. J’eus un léger sourire : il fallait bien l’avouer, il était plutôt pas mal. Bref, j’allais donc m’asseoir à ma place habituelle. Je sortais mon ordinateur histoire de prendre des notes. Ou pas. Après tout, le professeur nous avait dit que s’était un moment d’échange entre lui et nous. Qu’il fallait lui poser des questions et tout ce qui s’en suivit. J’allumais donc mon PC tandis que l’écrivain se présentait. J’entendis deux idiotes sur le rang derrière moi faire des réflexions sur Erys. Elle ne savait pas comment se faire remarquer. Je soupirais quelques secondes, avant de demander à l’écrivain, sans prendre la peine de lever la main :

« Et concrètement, c’est quoi qui vous passionne dans les arts dramatiques ? »

Je passais ensuite ma main dans mes cheveux, tandis que les deux idiotes de derrière pestait contre moi. Bah ouais, faut savoir prendre les devants dans la vie. Si on ne se fait pas remarquer, on n’obtient jamais rien. Bon, il fallait avouer que j’avais un physique qui aide pas mal auprès de la gente masculine, mais quand même. J’attendis donc sa réponse, tout en continuant de le regarder. Il était vraiment, vraiment, vraiment pas mal.

J’écoute sa réponse avec un sourire en coin. Une autre fille pose une question, il a l’air moins content de lui répondre, ce qui me fait encore plus plaisir. Elle avait voulu m’imiter mais s’était raté. Dommage, ce sera pour une prochaine fois. Il y a certainement personne, je ne comprenais pas vraiment ce qu’elle foutait en art dramatique. D’une part parce qu’elles n’avaient aucune prestance et d’autre parce qu’elles avaient une façon de parler qui laissait transparaître le manque de confiance en elles. Ca me faisait doucement rire. On ne peut pas avoir autant de classe que moi, c’est comme ça. Après avoir écouté la réponse, je lançais toujours sans lever la main :

« Il ne faut pas vous sous-estimez. Je pense que vous avez plus de talent que vous voulez nous le faire croire et je crois surtout que vous êtes beaucoup plus doué que certaines personnes dans cette classe. » Ce n’était pas forcément une technique de drague, enfin quoi que… Je disais simplement ce que je pensais : certaines personnes n’avaient pas leur place ici. J’ajoutais ensuite avant que quelqu’un d’autre ne pose une autre question : « Et si on vous proposait maintenant de jouer dans une pièce ou de faire un court-métrage ou même jouer dans un film, vous accepteriez ou pas ? »

Au moins, mon professeur pourrait noter que j’ai posé beaucoup de question et que je ne suis pas restée inactive. En règle générale, je participais toujours en cours mais autant que ça. D’un autre côté, entre les filles qui ont un manche un balai là où je pense et les garçons qui en ont strictement rien à faire de cette conférence, j’allais marquer des points. Que ce soit auprès de mon professeur ou de l’auteur. Certains diront que je suis trop sûre de moi, mais c’est comme ça. Il faut savoir ce qu’on veut dans la vie.

Avoir un physique, c’est bien. Se faire remarquer intelligemment c’est mieux. J’avais un réel talent pour ce genre de chose. Je n’avais pas froid surtout lorsqu’il s’agissait de la gente masculine. J’enchainais les garçons même si je voulais trouver le bon, au fond de moi. Au moins, le célibat avait du bon : on pouvait fantasmer tranquillement, sans avoir peur de blesser quelqu’un. J’écoutais donc sa réponse et eut un sourire que tout le monde ne pouvait pas voir l’art dramatique comme lui et moi. S’était une petite victoire. Je savais que je finirais par avoir le dernier mot fasse aux idiotes de ma classe. Il répondit ensuite à ma question, puis parla un peu plus pour tout le monde. Un léger silence s’installa. Ils étaient sérieux les autres à pas poser de question ? Tant pis… Je repris la parole :

« J’avoue ne pas avoir lu votre livre mais j’ai une excuse plus que valable : j’attendais d’avoir une édition dédicacé de l’auteur. » D’un côté, ce n’était pas totalement faux. J’aimais bien avoir des livres ou des CD dédicacés. Je trouvais ça classe. Et puis, j’espérais surtout pouvoir passer du temps avec lui, à la fin du cours. J’enchaînais ensuite : « Cependant, j’aimerais savoir : c’est quoi ou qui, qui vous inspirer pour écrire votre œuvre ? Et aussi, pourquoi avoir choisis de devenir écrivain plutôt que comédien ? »

Je continuais de le regarder tandis que les deux filles derrières faisaient des réflexions. Si elles savaient à quel point ça ne m’atteignait pas. Et puis, si elles avaient vraiment quelque chose à me dire, elles avaient qu’à venir me voir après le cours. On règlera ça, tranquillement. Qu’est-ce que ça pouvait être malsain la jalousie, s’était hallucinant. J’attendais sa réponse.

Ce n’était certainement pas la confiance en moi qui m’étouffait. Beaucoup de personnes dans cette classe n’osaient pas parler ouvertement. Ils étaient dans un cursus d’arts dramatiques et ils n’osaient pas parler. Il fallait sérieusement qu’il revoit leur orientation. J’écoutais la réponse d’Erys. Mon amie assise à côté de moi me donna un coup de coude discret lorsqu’il me dit que j’aurais une dédicace. Il fallait savoir prendre les devants parfois. J’écoutais ensuite la réponse qu’il faisait à ma question et je souris. N’empêche, il fallait l’avouer pour un mec qui est carrément beau gosse dans son genre, il était plutôt intelligent. Ce qui se faisait rare de nos jours. Je réfléchis quelques secondes à sa question. Elle était plutôt bonne, en fait. Je répondis :

« Pour moi, la comédie c’est l’opportunité de se mettre dans la peau d’un personnage, changer son passé l’espace de quelques minutes. C’est s’échapper dans un autre monde, s’éloigner de ses problèmes quotidien. Et puis, c’est aussi se surpasser, donner le meilleur de soi-même, être toujours au top. »

En fait, je crois que depuis que j’étais gamine, j’ai toujours su jouer la comédie. Que ce soit avec mes parents ou avec mes professeurs. C’est un talent que j’ai et que personne ne pourra m’enlever. Bref, je continuais de regarder l’auteur quelques secondes, attendant que quelqu’un d’autre de la classe prenne la parole. Un garçon à l’autre bout de la salle s’essaya à poser une question et demanda : « Et vous avez l’intention d’écrire d’autres livres ? » Je regardais le garçon qui venait de parler. J’arquais un sourcil, je crois que s’était la première fois que je le voyais en cours lui. Ou peut-être était-il trop discret pour parler. Bref, je reportais mon attention sur Erys. Personnellement, je n’avais plus de questions. Enfin plus de question qui touchait de près ou de loin au cours.

J’écoutais la réponse qu’il fit à l’autre garçon, tout en continuant de le regarder. C’est clair qu’il était encore jeune. Il devait avoir quoi ? Trois ans de plus que nous et encore… Je comptais large pour le coup. Et puis quel auteur digne de ce nom s’arrête à un seul roman écrit. Je vous jure, certains ont vraiment des questions parfois… On était en droit de se demander s’ils n’étaient pas complètement débiles. Le professeur nous annonça que la conférence était terminée. J’eus un sourire et je rangeais mon ordinateur dans mon sac. Je voyais déjà les autres filles, lui faire des sourires. On est plus au lycée : il fallait monter d’un cran. Lorsqu’on veut quelque chose on essaie de se démarquer. Ce n’est pas en faisant des sourires niais qu’elles allaient obtenir quelque chose. Bref, je commençais à m’approcher du bureau où il était lorsque le garçon ayant posé la dernière question vint lui poser des questions. Je levais les yeux au ciel, tandis que mon amie me dit qu’elle m’attendait dehors. Je lui fis comprendre que ce n’était pas la peine. J’eus un sourire lorsque vint enfin mon tour. Je répondis :

« Vous trouvez aussi que j’suis pas gâtée d’avoir des gens comme ça dans ma classe… » Je marquais une courte pause, avant d’ajouter : « Mais j’crois que s’était plutôt vous la personne la plus intéressante ici. » Je continuais de le regarder quelques secondes. Puis lui demanda : « Vous avez du temps après, pour aller boire un café ? »

Je prenais des risques mais j’étais assez sûre de moi. Je savais qu’aucun mec ne pouvait réellement me résister et lui, ne ferait certainement pas exception. Et s’il acceptait, j’allais surtout en rendre plus d’une jalouse mais qu’importe. Ca me faisait doucement rire les filles jalousent. J’avais tout ce qu’elle ne pouvait pas avoir. Il fallait se faire une raison.

Je savais comment atteindre le sommet. Je savais garder ma place au sommet. J’avais cette envie de dominer le monde. Etre remarquée, imitée mais jamais égalée. Certaines filles sont jalouses de ce don que j’ai. Elles sont aussi jalouses d’avoir beaucoup moins de chance que moi. D’autres ont peur. Elles ne savent s’il vaut mieux faire parmi de mon carré VIP d’amis ou non. Moi, je suis le genre de fille qui choisit sa petite bande en fonction des apparences. J’ai besoin d’être entouré de beau monde. Beaucoup ne comprennent pas mais c’est comme ça : on vit dans un monde où les apparences l’emportent sur la réalité. Je souris lorsqu’il me dit qu’on avait un point en commun. C’est vrai que s’était rare les mecs dans son genre. Il acceptait ensuite ma proposition. Ca m’aurait clairement étonnée qu’il refuse mais après tout, la route tourne. Je répondis :

« Pas de problèmes. » Je continuais de le regarder et il me demanda si j’aimais bien les Audi. Il fallait l’avouer, je ne comprenais pas vraiment pourquoi il passait du coq à l’âne comme ça mais je répondis : « C’est ma marqua préférée de voiture, j’ai l’intention de m’en acheter une dans pas longtemps… Mais pourquoi cette question ? »

D’ailleurs, je ne savais pas vraiment quel modèle prendre. L’idéal serait une Audi R8 Spyder, j’avais les moyens de me l’acheter mais je ne savais si s’était vraiment prudent d’avoir une telle voiture à Chicago. Sinon, je passerais sûrement sur un modèle légèrement moins « m’as-tu-vu » avec une RS7 ou une RS6 mais je n’en savais strictement rien. Il faudrait que j’aille voir la concession pour réellement me donner une idée. D'un autre côté, j'avais toujours adorer les trucs "bling-bling". La discrétion, c'est pas franchement mon fort. J’attendis la réponse d’Erys tout en continuant de le regarder.

Ce qui était bien c’est que j’avais une tête d’ange. On me donnerait le bon Dieu sans confession. Certains tombaient vraiment de haut lorsqu’ils apprenaient que je n’étais pas le genre de fille naïve. J’étais plus du genre manipulatrice en fait mais personne ne s’en doutait. Et puis, j’obtenais toujours ce que je voulais de façon facile ou non. J’étais persévérante lorsque je souhaiterais réellement obtenir quelque chose. Il me parlait ensuite de voiture et j’eus un léger souris lorsqu’il me dit que j’allais monter dans sa voiture. Je ne savais pas à quoi m’attendre mais c’est que je vis une R8. Elle était vraiment magnifique cette voiture. Il m’ouvrit la portière du côté passager. Gentleman en plus de ça. Je montais donc à l’intérieur et referma la portière. J’eus un autre sourire alors qu’on démarrait et que tout le monde regardait la voiture :

« Justement j’voulais celle-là où une R8 décapotable mais à Chicago, je vous avouerais que j’ai un peu peur quand même. »

Quand tu mets pas loin de 150 000$ dans ta voiture, en général t’as pas vraiment envie qu’on te la vole ou qu’on te la raye. Bref, après quelques minutes on arrivait devant un café. Je ne le connaissais vu que ça ne faisait pas longtemps que j’étais en ville mais il avait l’air plutôt classe. J’entrais tandis que Erys fit un signe de la main au patron. Apparemment, il connaissait l’endroit. On prit place à une table et je souris à sa réflexion :

« Au risque de passer pour une fille extrêmement vantarde, j’pense que j’ai pas mal de capacité. » Je marquais une brève pause lorsqu’un serveur vint nous prendre notre commande. Il me regarda quelques secondes mais je ne prêtais pas vraiment attention à lui.  Il repartit, puis j’ajoutais : « En tous cas, j’aimerais quand même bien vous voir sur scène un jour. » Je lui souris.

Erys Maytown a écrit:

meet you

Je crois que je vais t'adorer

 Je l'emmenais en R8, content qu'elle ait un faible pour les Audi, tout comme moi. Elle voulait en acheter une et ça la déciderait peut-être, sans avoir peur de paraître "trop" ou de se la faire voler. J'avais tout une équipe qui s'en occupait et elle était en sécurité. J'avais tout ce qu'il fallait pour garder mon bébé sain et sauf. Après il faut prendre les précautions nécessaires pour ne pas craindre qu'on nous l'abîme. On me la chouchoute chaque jour dans un garage en bas de chez moi, j'ai un système de sécurité gps, ça ne sonne pas ça me prévient et prévient les flics directement. lui dis-je avec un sourire narquois. Je la conduisais jusqu'au café le plus chic de la ville.

On s'asseyait autour d'une table et elle ne jouait pas la modestie, et tant mieux. Il fallait savoir ce qu'on représentait et l'assumer. J'étais persuadé qu'elle devait être douée, et elle aussi. Il ne faut pas taire ce qu'on pense de soi. lui dis-je en souriant. Elle continuait en me disant qu'elle aimerait me voir sur scène. Je souris encore. Elle ne lâcherait pas l'affaire. Je la regardais d'un air intéressé. Pourquoi est-ce que vous êtes si persuadé que je serais bien sur scène? Je ne pourrais pas dire personnellement je ne l'ai jamais fais. Mais pourquoi pas! dis-je alors que le serveur venait nous ramener nos cafés. J'ai plus vite été attiré par les podiums de compétition sportive plutôt qu'au plateau dramatique. ajoutais-je un sourire en coin. J'avais choisi le sport, sans attendre pendant mes études. J'écrivais et j'allais à la muscu, au basket, à la boxe, au tennis... Et je faisais des compétitions, que je voulais toujours et que je gagnais toujours.
made by LUMOS MAXIMA