« cher journal,
pour dire la vérité, j'ai beau n'avoir que douze ans, mais je sais certaines choses. comme le fait qu'écrire dans un carnet vierges, nos maux, nos peines, nos douleurs ne résoudraient rien. comble de l'ironie ? aujourd'hui, sous les conseils de ma psy dont les séances étaient obligatoires sinon ma très chere tante risquait de me brûler sur place, je dois écrire pour "sentir bien" toujours selon ma psy. inutile d'écrire que je trouve ça totalement débile ? mais selon ma tante - encore elle - je n'ai pas encore fait le deuil de ma mère. mais comment pouvoir accepter que celle qui m'a mis au monde est morte ? que plus jamais je pourrais sentir son odeur ? que jamais je n'entendrais sa voix ? que plus jamais je pourrais jouer à ses cheveux ? comment renoncer à ses "je t'aime" ? à ses histoires ? à ses bisous ? à elle tout simplement. ça fait peut-être quatre ans qu'elle n'est plus là pour ma jiji et moi, mais j'ai l'impression que sa mort remonte à hier. que c'était à peine hier que mon père nous annonçait, la mort dans l'âme que maman ne serait plus jamais avec nous. que j'ai entendu le cri déchirant de ma jumelle. que c'était hier que papa nous a laissé ici, allant je ne sais où. ça peut paraître débile, mais tout me paraît irréelle. comment a-t-elle pu nous quitter ? maman nous aimait trop pour ça, on était ses rayons de soleil. elle était mon tout. sauf qu'aujourd'hui, mon tout a disparu et ceux, à tous jamais. comment pourrais-je le réaliser ? »
juliet hemming, douze ans, l'an deux mille deux.

« je peux savoir ce qui t'as pris ? » s'énerva jules. sebastian, son meilleur ami et cause de sa colère, leva les yeux. il ne compris pas le mélodrame de juliet, fin, ce faux-mélodrame. « tu pourrais arrêter de faire un faux-mélodrame au feu de l'amour ? » demanda ironiquement le brun. il s'affala sur le canapé des hemmings faisant comme chez lui, de toute manière, il avait l'habitude. « pardon ? tu m'as gâché mon coup, pour une fois qu'un gars sympa s'intéressait à moi et tu casses tout en trois secondes. puis tu t'es cru chez toi ? » soupira jules en s'asseyant sur le canapé. à vrai dire, elle s'en foutait pas mal du mec mais c'était la "superbe" conquête du brun qui l'énervait. il l'avait ramené ce matin chez la rousse et cela l'avait énervé au plus haut point. rien qu'en pensant que cette blonde décolorée écervelé touchait son meilleur ami, l'embrassait la dégoûtait au plus haut point. à vrai dire, depuis que la jeune femme avait -enfin- arrêté ses séances de psy, elle extériorisa enfin ses émotions. parce que depuis la mort de sa mère, la jeune femme avait tendance à penser aux autres et rejeter ses émotions en masses. et grâce à la psy, elle a su faire son deuil, bien qu'elle ne l'avouerai jamais. bref, là n'est pas le sujet. juliet en avait tout simplement marre que sebastian s'offrait des inconnues. jalouse dites vous ? peut-être. mais si c'était le cas, fallait pas compter sur jules pour le dire. « non mais ça va ! depuis ce matin t'es aussi joyeux qu'un bison. puis tu l'voulais pas ce mec, sinon, t'aurais pas rigoler quand je me suis à parler de son q.i surélevé. » se moqua ironiquement bastian. la rouquine sourit, mais leva les yeux aux ciels. « et selon toi, il me faut quel type de mec ? toi peut-être ? » « pourquoi pas » annonça sebastian, réellement sérieux. juliet se tourna vers son meilleur ami. il blaguait ? sebastian était son meilleur ami. certes, depuis quelques temps c'était bizarre mais, de les imaginer ensemble. se tenir la main, s'embrasser comme un couple eux deux ? la rousse ne put réfléchir plus longtemps le brun saisissant ses lèvres. jules était surprise mais, elle aimait ça. sentir ses lèvres sur les siennes, le sentiment que ce baiser lui procurer. le baiser se stoppa et juliet sourit. « tu vois, j't'avais dis que j'étais un mec pour toi » sourit sebastian.

« mamie,
je sais que je ne t'ai pas écrit depuis longtemps mais ,je suis un peu, voir beaucoup occupé. comme tu le sais, je suis toujours en couple avec sebastian, et ça marche toujours aussi bien, et ceux, même après cinq ans. d'ailleurs, on a emménagé ensemble il y a un an, et ceux même si jiji a un peu râlé. tu la connais, chiante comme tout la petite. mais je suis heureuse parce j'ai une vie de rêve : une soeur en or, un petit-ami parfait, des amis. fin presque, il me manque une seule chose : maman. mais j'espère que de là haut, elle est fière de moi. elle me manque énormément tu sais ? ça me fait mal le fait de savoir que jamais elle ne pourrait assister à mon mariage. de me voir dans une belle robe blanche tel une princesse. ou même de voir mes enfants, tout ça, c'est horrible. je sais que ça fait longtemps qu'elle n'est plus là mais, je ressens toujours cette douleur dans ma poitrine quand on l'évoque. mais je ne t'écris pas pour ça, même si te parler de ça m'a fait du bien. j'ai une très grande nouvelle pour toi : je suis fiancé, à sebastian. je t'entends déjà dire que je suis jeune et tout le blabla habituel comme jillian qui a tendance à me protéger. bien que d'habitude, c'est moi qui la protège. mais j'ai ce sentiment, ce sentiment que c'est le bon. que je ne ressens cela avec personne d'autre. je sais, je suis niaise à souhait, jill me l'a fait remarquer, mais j'crois que l'amour change les gens.
bisous, je t'aime fort.
juliet. »
juliet hemmings, vingt et un an, deux mille douze   

« jiji, tu peux venir ? » demanda doucement la rousse à sa jumelle. deux ans, deux ans que la jeune femme avait le deuil de sa relation avec sebastian. il était parti, simplement, fini les fiançailles et peut-être, sa future vie de famille. elle avait mis longtemps à se remettre de cette peine. et ceux, grâce à deux personnes : theo, l'homme de sa vie. son bébé, son amour, sa chair, son sang, sont tout. sans lui, dieu seul sait qu'elle n'aurait jamais pu se remettre de ça. et ceux, même si il n'aurait jamais l'occasion de connaître son papa. et malgré tout, ça lui faisait, très mal ayant elle-même vécu sans sa mère. et juliet savait parfaitement qu'il allait se poser mille et une questions et que seule la vérité lui ferait du bien. alors, elle allait lui dire tout, de a à z dès qu'il sera en âge. et puis, il y avait jillian, ou jill, sa jumelle, son âme sœur. elle a pu compter sur elle dans tout les moments et dieu seul sait qu'elle l'aime sa jumelle. jules le sait, la seule personne qui restera à ses côtés à jamais. « oui ? » « un certain jay a appelé, c'est qui ? » demanda malicieusement jules. et pendant un moment, elle cru voir un sourire sur les lèvres de sa sœur.