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 Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie. (charly)

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Charly Lowe

Charly Lowe


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Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie. (charly) Empty
MessageSujet: Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie. (charly)   Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie. (charly) EmptyJeu 9 Oct - 19:05


Charly Lowe
» âge Charly vient de fêter ses vingt quatre ans.
» métier La jeune femme a fini ses études dans l'école de gendarmerie depuis six mois maintenant. Après avoir pris une majeure en criminalité, elle travaille en tant que stagiaire/novice dans le département de police. Pour l'instant, elle n'a droit qu'à observer ses supérieurs de loin et prendre des cours de self-defense. Mais ça l'amuse.
» statut civil Célibataire. Charly n'a jamais eu beaucoup de chances en amour. Un mois voir deux, c'est son plus haut niveau de relations. Peut-être à cause de son caractère. Ou de sa manie à gérer ses relations comme si elle était un flic sur le terrain.
» orientation Aucuns doutes là dessus, Charly est hétérosexuelle. Les beaux mâles, leurs muscles saillants, bref, tout ça, ça lui donne l'eau à la bouche à la petite brunette.
» nationalité Américaine, elle a toujours vécu ici, à Chicago.
» groupe Old. La loterie et elle, ça fait deux.

» caractère Charly, c'est la fille un peu à côté du monde, pas toujours très nette dans sa tête, vivant dans son monde parallèle où elle est la reine. Elle est gentille Charly, mais faut pas la chercher. Vraiment pas. Parce qu'à côté de ça, elle a un caractère de cochon à faire fuir le pire macho. Elevée comme un garçon, elle cherche la bagarre avec tout le monde, elle parle comme eux. Même si elle essaie de soigner tout ça, elle n'a pas sa langue en poche. Mais Charly, c'est aussi la fille toujours là pour ses amis, souriante, heureuse, tête en l'air. Bavarde, on ne lui dicte pas ce qu'elle doit faire. Ou penser. Rancunière comme pas deux, elle vit au jour le jour, essayant d'oublier un passé ténébreux. Alors elle sourit Charly. Elle ne pleure pas. A vrai dire, elle n'aime pas les pleurnichards. C'est pour les mauviettes ça.
ft Shelley Hennig

Charle est totalement accro au Nutella, elle pourrait en bouffer à la petite cuillière ∆ Depuis son enfance, elle est pour une justice fiable et pour les victimes ∆ Elle déteste donc l'injustice, allant jusqu'à penser pouvoir refaire le monde grâce à son nouveau badge de la brigade de police ∆ Sa mère était italienne, Charly a hérité de leur caractère fougeux  ∆ Elle rêve du prince charmant, du grand amour, et si elle ne l'a jamais connu, elle se désespère pas ∆ Elle n'a jamais eu de coup d'un soir, elle trouve ça réducteur ∆ Elle a une totale phobie des animaux en tout genre ∆ Elle déteste le sport et pourtant, passe ses journées à s'entraîner à son boulot ∆ Elle n'attache jamais ses cheveux, et ne les coupe qu'une fois les 35 du mois ∆ Elle se ronge en permanence les ongles et s'en fout complètement ∆ Adore regarder des émissions et séries totalement abrutissante à la tv ∆ Elle aimerait vraiment réussir un jour à le mettre à terre


Derrière l'écran
pseudo : Sur les réseaux, j'suis Suika. Mais en vrai, c'est Romane. Appelez moi Romane. C'est plus sympathique Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie. (charly) 3980499183  âge : Vingt ans. C'est vieux. J'suis vieille. Au s'couuurs. fréquence de connexion : Tous les jours bande de petites renardeaux. Vous ne vous passerez pas de moi Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie. (charly) 2570093859  où as-tu trouvé le forum : La plus belle des fondatrices de mon coeur, j'ai nommé, morgane Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie. (charly) 3388185792  qu'en penses-tu : Il est parfait, on est parfaites, que voulez-vous Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie. (charly) 39307354  scénario ou inventé : charly vient de ma caboche un peu tordue Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie. (charly) 2688862393  dernier mot : je suis fan : Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie. (charly) 4071718916  Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie. (charly) 4071718916  Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie. (charly) 4071718916  


Dernière édition par Charly Lowe le Sam 11 Oct - 11:30, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie. (charly)   Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie. (charly) EmptyJeu 9 Oct - 19:05


Rien n'est sérieux en ce bas monde, il n'y a que le rire.

Deux petites filles courent le long d’un champ. Le soleil est haut dans le ciel, les nuages se font rares. Nous sommes en plein mois de juillet. Il fait beau. Même plus que ça. L’été est là. L’une est habillé d’une robe rouge, l’autre d’un pantalon à trous et d’un pansement sur la joue. A deux, elles refont le monde. A deux, elles sont seules. Elles rient, rient, rient en ce samedi ensoleillé ou rien ni personne ne pourra leur faire du mal. Elles ont attendu toute la semaine de pouvoir aller jouer dehors. L’école est finie pour deux mois et elles tardaient de se retrouver pour bien d’autres aventures. Seules contre tous, la vie est belle. A dix ans, elles n’ont jamais été aussi heureuses. Mais à quelques kilomètres de là, un homme. A l’apparence banale, il est monsieur tout le monde. Au fond de lui, il enrage. Il s’est fait avoir en beauté. Elle lui avait promis fidélité, amour, envie et toujours. Et à cause d’une seule connerie, tout est fini. Il est largué, détruit, haineux. Tout ça pour une main levée. Après tout, sa fille l’avait cherché. Sa fille à elle. Cette ordure de gamine qui se croit sortie de la cuisse de Jupiter. Mais dont sa femme est folle. Elle lui a donné un coup de pied. Au nouveau mari de sa mère. Et lui, lui a pas supporté. Il avait pas fait exprès de renverser sa tour de Légo. Puis quelle gamine joue avec des Légos ?! Alors il lui avait envoyé sa poing dans la figure. Et tout aurait pu aller dans le meilleur des mondes, si la mère de la petite, sa femme, n’était pas entrée au même moment. Elle avait hurlé. Et la gamine avait pleuré. Mais il n’avait jamais voulu de gosse. La seule raison pour laquelle il avait accepté, c’était Géraldine. La belle Géraldine qui aujourd’hui l’avait foutu à la porte, lui avait promis mille détresses si il osait relever la main sur sa progéniture de malheur. Et il avait tout perdu. Elle avait récupéré la maison, l’argent, la fierté. Et lui, devant le juge, avait tout perdu. Il s’était promis de se venger. Promesse de vengeance qui montait en lui.

D’un côté de la ville, deux gamines jouent à celles qui lancera sa pièce le plus loin. De l’autre, un homme d’une cinquantaine d’année claque sa portière, les yeux rouges, un rictus mauvais. Il connait son passe temps favoris. Il sait qu’elle est dehors, avec l’autre petite blonde de voisine, tandis que leur mères se parlent dans le jardin, absentes. Leur destiné se rapproche de plus en plus au fur et à mesure que les minutes passent. Des rires, des cris. Des sourires, des grimaces. Un avenir encore à tracé, un autre détruit. Midi moins quart, les deux gamines ont promis d’être rentrée d’ici dix minutes pour déjeuner. Midi moins dix, encore un peu, la petite blonde veut encore faire une partie. La brune rit. Encore. Midi moins cinq, une voiture tourne le coin de la rue, un sourire carnassier se forme sur le visage de l’homme. Il la reconnait. Elle, celle qui lui a enlevé la femme qu’il avait jadis aimé, qu’aujourd’hui, il hait plus que tout. Elle lui a pris sa dignité, il lui prendra son bonheur. Midi, les deux mères ouvrent leur porte, sur le perron, elles échangent un sourire. Dans un instant, leurs deux petites filmes vont accourir, le sourire aux lèvres, les yeux pleins d’étoiles de s’être retrouvées. Midi cinq. La petite brune fait tomber son sac de billes, elle se penche, le ramasse et entend son amie l’appeler. Plus vite, il faut rentrer à la maison. Midi sept, la dernière relève les yeux, un grand sourire sur le visage, sa copine est à dix mètres, elle agite les bras. Un sourire tout aussi grand sur son doux visage. Midi huit, son sourire restera à jamais figé. Une voiture déboule à vive allure, perdant le contrôle de son véhicule. Des dizaines de billes tombent à nouveau sur le sol, un cri sans bruit déforme le visage de la brunette. « Rooooooooooooooose » A jamais figé dans son coeur, à jamais écrasé sous ses paupières closes. Une question de minute, une question de destin.

Le temps a passé, les sourires ont fané. Charly en a oublié de parler. Dans sa chambre, elle ne peut s’empêcher de revoir, encore et encore le sourire de son amie à jamais perdu. Elle aurait pu se trouver là. Et ça aurait pu être elle. Mais c’est son amie qui lui a été arrachée. Très vite, on a retrouvé l’homme de la voiture. Johan. L’ex mari de sa mère. Son beau père. Elle a vu son regard horrifié quand il a posé ses yeux sur elle. Elle l’a vu ouvrir vite son attaché caisse et boire au goulot d’une bouteille brune. Du haut de ses douze ans, Charly a compris. Avec Rose, elles avaient échangé leurs habits. Pour rire. Et Johan avait pris Rose pour Charly. Et lui avait foncé dedans. Procès, mois d’attentes, d’horreur, de culpabilité et Johan était finalement sorti indemne. C’était la faute de Géraldine. Elle l’avait foutu dehors, sans un sous, et il avait sombré dans l’alcoolisme. Son avocat avait plaidé en sa faveur, disant qu’il n’était plus lui-même, qu’il avait perdu le contrôle de son véhicule. Accident que d’avoir tué Rose. Et Charly, elle savait que ce n’était pas vrai. Elle en était persuadé au plus profond de son coeur. Et elle avait eu raison. En sortant du procès auquel elle avait assisté avec sa mère et la mère de Rose, Johan était passé à côté d’eux. Et tout bas, pour que personne n’entende, il leur avait parlé. Une phrase. Qui resterait à jamais dans la tête de la brune, qui lui a donné tant envie de se consacrer aux victimes, de foutre tous les crétins derrière les barreaux. « Je vous ai bien eu hein, mais la prochaine fois, je t’aurais »

« Nous accueillons maintenant les diplômés du lycée de Schaumburg. Arden Julie, Bodart Estelle, etc. » Le directeur du lycée appelait les noms un par un. Au fond de l’auditoire, Charly attendait que son prénom fut appelé. Ils avaient déjà tous reçu les résultats par mail, ce n’était donc plus vraiment une surprise de savoir si oui ou non elle allait avoir son joli diplôme encadré au mur. Après trois ans, elle était fin prête à rentrer chez elle. A seize ans, la jeune fille avait voulu s’éloigner de Chicago et de tout ce que ça représentait pour elle. Et elle avait bien fait. Trois ans plus tard, la brune avait surpassé le stade Johan, avait fait son deuil de Rose et était plus motivée que jamais à rendre justice. Elle avait donc décidé de revenir chez ses parents et entamer des études à l’université de Chicago, Hyde Park. Se laisser aller n’était au fond, pas une bonne décision. Et après maints et maints psychologues, Charly avait su que c’était à elle de changer ça. Elle ne pouvait demander à d’autres de l’aider si elle n’était pas prête. Mais elle l’était maintenant. C’est ainsi que fin juin, elle fit ses valises. De lourdes valises qu’elle traina dans la gare la plus proche, impatiente de revoir tout le monde. Particulièrement son voisin, qui avait connu Rose comme elle, et qui avait été là. Pour elle. Un sourire flottant sur son visage, Charly s’assoit sur la banquette décimée faux cuir noir. Deux heures de train, et elle retrouverait son chez elle.

Deux mois. Deux longs mois que la petite brune de vingt trois ans avait terminé l’université et cherchait activement un boulot au sein d’un département quelconque de police. La jeune femme était même prête à sortir de Chicago. Tant qu’elle trouvait un foutu boulot. Ce qui ne semblait pas réellement arriver. Assise dans un fauteuil en cuir orange, elle poussa un profond soupire. Une heure qu’elle attendait dans une salle de réception aux couleurs criardes. La brune avait réussi à avoir un entretient au département de Chicago. Mais tout en regardant autour d’elle, elle ne put s’empêcher de remarquer qu’elle était la seule fille. Des mecs. Que des mecs qui jouaient les gros bras. Tous déjà persuadés qu’ils allaient gagné le droit de porter le badge et le révolver. Pour un monde comme ça que Charly rêvait de devenir flic. Ou commissaire. Dans tous les cas, afin de pouvoir mettre derrière les barreaux tous les imposteurs. Depuis presque dix ans maintenant Johan avait filé, loin, sans laisser de traces. Mais Charly s’était promis d’un jour le coffrer. Peu importe la raison, il paierait. Elle se l’était jurée. « Mademoiselle Lo ? » Silence. Tous les regards se tournèrent vers elle. Normal, elle était la seule demoiselle. « Euh, non, désolée, moi c’est Lowe. Charly Lowe » La blonde tirée à quatre épingles souleva un sourcil dessiné à la perfection. « Oui, c’est la même chose. Venez ». D’un caractère de merde, Charly ne put s’empêcher de lui tirer la langue, dans son dos. C’était pourtant pas difficile ; L-O-W-E. Mais elle la suivit. La dite-blonde lui ordonna plus qu’elle ne lui suggéra de passer dans le bureau de son supérieur. Un type de la cinquantaine, les cheveux grisonnants et la bedaine qui sortait de son pantalon. Directement, la jeune femme brune lui trouva un air avenant. « Bonjour. Je suis Charly Lowe, je vous ai envoyé un cv il y a quelques semaines pour… » « Bonjour. Je suis M. Freyman. Asseyez vous Charly. Malheureusement, je n’ai aucun post à vous offrir. Voyez-vous, nous recherchons des hommes pour faire partie de la brigade, avec de la force, et aucun post de secrétariat n’est à pourvoir ». Charly en resta bouche bé. De un, boîte de macho. De deux, pourquoi diable l’avait-il fait venir ?! « Mais… vous m’avez demandé de venir, pourquoi ? » « Et bien je dois dire que votre cv m’a plus. Vous m’avez tout l’air d’être une jeune femme pleine d’ambition. » Elle hocha la tête, perturbée. « A la place d’un boulot, nous aurions un post de stagiaire à vous offrir. Peu rémunéré certes, mais où vous pourriez faire une sorte de stage d’observation, peut-être dans l’avenir qui débouchera sur quelque chose ». Charly fit rapidement le calcul dans sa tête. Non rémunéré mais papa et maman avaient plutôt de bons investissements. Certes, elle devrait encore attendre avant d’être totalement indépendante, mais si ça débouchait sur un contrat à duré indéterminé, pourquoi ne pas tenter la chose ? « J’accepte. Mais à une condition, excepté le terrain, j’ai le droit d’assister à toutes les démarches et autres réunions » Freyman éclata de rire. « Vous êtes dur en affaire mademoiselle. Mais j’aime ça. Vous commencez lundi ».

Aujourd’hui, ça faisait exactement six mois que la jeune femme faisait partie de cette boîte en tant que stagiaire. A vrai dire, les seules choses qu’elle y faisait, c’était assister à certaines réunions sur qui allait monter en grade, qui serait dans la nouvelle patrouille, quel genre de crime avait eu lieu ces derniers mois. Bref, rien de bien intéressant pour la jeune femme. Surtout qu’elle n’avait rien à dire. Et dieu sait qu’elle ne rêvait que d’une chose, donner son avis. Enfermer tout le monde. Ouais. Elle aurait voulu enfermer tous les cons. Mais elle ne pouvait pas. A côté de ça, Freyman lui avait donné sa permission pour participer à des cours de self-défense et d’attaque. Donner par le lieutenant Winfrey, elle était la seule femme du groupe. Et elle en ramassait pas mal. On la prenait pour la petite pimbêche qui n’avait rien dans le ventre. Particulièrement Winfrey. Il ne lui accordait aucune attention, se moquait d’elle dès qu’elle ratait une prise et détournait le regard quand elle en réussissait une. Et les autres mâles n’étaient pas mieux. Aucuns n’osaient réellement la toucher. Ce qui faisait que la plupart du temps, elle restait assise sur le banc. Nombreuses fois qu’elle avait insulté mentalement le dit Winfrey. Mon dieu, ce qu’elle le détestait. Un, il était exécrable. Deux, il était macho. Trois, il la regardait de haut. Quatre, il se pensait au dessus de tout le monde avec son petit badge. Cinq, il était putain de musclé. Six, il avait une gueule d’ange. Sept, il avait un corps parfait. Huit, une bouche à tomber. Neuf, elle le détestait. Dix, elle devait arrêter de le reluquer bon dieu. Encore une fois, tandis qu’elle énumérait toutes les choses qui l’énervaient chez ce type, elle était assise sur le tatamis, attendant qu’on daigne la prendre comme partenaires. « Vous êtes tous des machos, apeuré de vous faire battre par une fille. Bande de mecs de merde ». A force, ils avaient tous fini de faire attention à elle quand elle sortait ses insultes. Elle était loin de la jeune femme élégante, distinguée aux cheveux toujours bien bouclés. Non. Elle était aux antipodes et pourtant, ça ne lui valait aucune distinction. « Aller, battez-vous avec moi! Juste pour rire! Vous oserez jamais, alleeer ! » Mais comme d’habitude, rien du tout. « Le cours est fini pour cette fois-ci » « T’es qu’un con Winfrey » Charly avait plus parlé dans sa barbe, mais elle n’en pensait pas moins. « C’est ce soiiiiir » Charly releva la tête, attablée pour déjeuner, elle écoutait d’une oreille les secrétaires parler entre elles. « Y a quoi ce soir ? » « Enfiiiin, Charliiie… » « Charly merci. » « c’est la soirée des employés! Toute la boîte est invitée, toi aussi, au Violet Hour ! Pour fêter la fin de l’année proche et la nouvelle qui commence » Totalement idiot pensa Charly. Mais en bonne stagiaire, et ayant hâte de recevoir un CDI, elle se promit de passer faire un tour. Même si elle n’avait rien à se mettre.

Vingt deux heures tapantes, habillée d’un slim noir et d’un pull blanc style Noël, Charly passa les portes du dit Violet Hour. Ambiance année 50, grands divans en cuir, bar en forme de U, tableaux à la Picasso, on entrait dans un endroit assez spécial. Elle repéra de loin les filles du midi. Mon dieu. Elles étaient toutes en jupes ou robes moulantes sur des talons vertigineux. Non. Elle, elle ne pourrait jamais faire ça. Secouant sa tignasse incapable d’être brossée, elle se dirigea vers les autres femmes. Et ainsi passa la soirée. A boire plus particulièrement. Des vodkas. Elle adorait tellement la vodka Charly. Elle n’écouta plus qu’elle ne parla ses collègues raconter milles et une anecdotes. Spécialement sur Freyman et ses aventures à la poursuite des vilains. Charly avait toujours bien aimé Freyman, il lui faisait penser à son oncle qui habitant dans le Montana. Et tandis qu’elle commandait une énième vodka, elle sentit un regard dans son dos. Tournant la tête, elle tomba sur Winfrey. « Quoi ? T’as un problème ? » « Toujours aussi polie. Je me demande vraiment si parfois t’es pas un mec. Niveau idiotie » Vidant son verre d’un coup sec, Charly foudroya le jeune homme. Ce qu’il pouvait être exécrable. « T’as peut-être une belle gueule, mais t’as rien dans l’slip. Pauf’ type » Dès que l’alcool coulait dans ses veines, Charly oubliait parfois - si pas tout le temps - les conditions de politesse. Et de celles de hiérarchie. Et de féminité. Bref, la Charly en chair et en os. La soirée continua. Et continua encore. Deux heures du matin, les plus couches tôt étaient déjà partis. Il ne restait plus que ceux en dessous de la quarantaine. Et la jeune femme secoua la tête. Ne se rappelant plus comment diable elle était arrivée dans cette pièce étrange aux couleurs sombres. On aurait dit un bureau. Peut-être celui du boss ? « Mon dieu, mais qu’est-ce que je fous ici ? » « C’est toi qui m’a harcelé de te suivre ici » Sursautant d’une force, Charly se retourna. Accoudé à la porte se trouvait Winfrey. « hein ? » Puis elle secoua la tête. « Non, pas du tout, jamais. Je t’ai suivie parce que t’avais l’air de vouloir commettre un crime ». Winfrey éclata de rire. Pour une fois, il n’avait pas son air arrogant. Il s’approcha d’elle. Elle pouvait voir dans ses yeux qu’il avait aussi bu. Peut-être un peu trop. Comme elle. Sauf qu’elle, elle se doutait que demain, pouf, elle aurait tout oublié. Pourquoi pas alors… ? « Qu’est-ce que tu fais ? » Il se contenta de sourire. Le con. Et la brune recula, jusqu’à buter contre le bureau. ça devrait être interdit d’avoir un corps pareil. Et des yeux si sombres. Et une bouche si tentante. « NON ! » Elle devait rêver. Elle ne pouvait se permettre de fantasmer à voix haute. Et encore moins de vivre son fantasme le plus secret. Pas dans cet état. Pas ici. Pas avec lui. Même si il était partie intégrante de ce fantasme. « Qu’est-ce … » Il s’arrêta à quelques centimètres de la jeune femme. Tout son corps à elle criait de désir. Elle eut l’impression de se détacher de ce corps qui la trahissait, d’observer la scène du haut quand elle sentit ses mains à elle venir se poser sur le torse de son professeur. Du lieutenant Winfrey, cet idiot macho. Mais tellement appétissant. Oh dear god. Et puis tout se chamboula, tout s’accéléra. La minute d’après, elle était assise sur le bureau, les jambes écartés, les mains dans les cheveux de cet homme qu’elle détestait. Sa bouche dans son cou, son corps entre ses jambes. Lui descendait ses mains dans le bas de ses reins, ses grandes mains calleuses, froissant son pull favoris. Elle ne savait pas, ne comprenait pas. Ses yeux s’accrochèrent à ceux de cet homme, leurs bouches se rapprochèrent. Et dans un dernier au revoir à sa lucidité, elle l’embrasse. Mieux encore que tout ce qu’elle avait pu imaginer. Leurs corps aussi proches que possible, elle se perdait dans son odeur sucré, sentant tout son corps se tendre sous l’effet de l’autre, attrapant sa lèvre inférieure de ses dents.

Et la minute d’après, ils étaient en dehors du bureau, il repartait déjà vers la salle. Et Charly essayait en vain de dompter ses cheveux, tremblant encore sous ce qui venait de se passer. Sans un mot, elle traversa la dite-salle, sentant bien les regards de ses collègues féminines encore présentes, attrapa son manteau et sortit dehors.
Le lendemain matin, comme elle l’avait prévu, elle avait tout oublié. Ou tout du moins, elle se convaincu que tout ça n’avait été qu’un rêve.

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